Question N° :
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Ministère interrogé : |
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Ministère attributaire : |
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Rubrique : |
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Tête d'analyse : |
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
L’annulation judiciaire d’une décision expresse ou tacite de refus ou d’octroi de permis de construire fait disparaître rétroactivement ladite décision et oblige l’autorité compétente à procéder à une nouvelle instruction de la demande, dont elle demeure saisie, que le juge ait enjoint ou non à l’autorité compétente de réexaminer cette demande et que le pétitionnaire ait ou non confirmé sa demande d’autorisation. L’autorité compétente se prononce à nouveau d’une part, eu égard à l’injonction d’instruction et aux motifs d’annulation formulés par le juge et d’autre part, au vu des circonstances de droit ou de fait qui prévalent à la date de la nouvelle décision. Cependant, la demande d’autorisation ne peut faire l’objet d’un nouveau refus sur le fondement des dispositions d’urbanisme intervenues postérieurement à la date d’intervention de la décision annulée, sous réserve que la demande ait été confirmée dans le délai de six mois à compter de la notification de l’annulation définitive du refus opposé (article L.600-2 du code de l’urbanisme). L’autorité compétente demeure saisie de la demande initiale et doit y statuer sans procéder à une nouvelle instruction à moins que des circonstances nouvelles de droit ou de fait n’y fassent obstacle (CE, 29 juin 1990, n°93762 et n°94343). Ainsi, dès lors qu’aucun changement dans les circonstances de fait ou de droit de nature à rendre nécessaire une nouvelle instruction n’est intervenu entre l’époque à laquelle l’autorité compétente avait instruit le dossier et la date à laquelle elle doit arrêter une nouvelle décision, celle-ci n’a pas à reprendre la totalité des formalités exigées pour l’instruction de la demande initiale telles que par exemple l’enquête publique, les demandes d’avis, la consultation des commissions etc..., ces éléments étant déjà à sa disposition. Toutefois, en cas d’annulation pour vice de forme ou de procédure, l’autorité compétente est tenue de procéder, dans le délai imparti par le juge, à la nouvelle instruction de la formalité irrégulière avant de se prononcer à nouveau sur la demande. |