Texte de la QUESTION :
|
M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur l'état des relations diplomatiques entre la France et les États-Unis d'Amérique. Un désaccord virulent se serait produit entre le Président de la République et le Président des États-Unis d'Amérique dix jours après le déclenchement des opérations en Libye, alors que le Président Américain venait de faire savoir qu'il retirait tous les avions bombardiers américains de l'opération armée. Il lui demande si la diplomatie française considère que les États-Unis ont abandonné les Alliés, et la France notamment, de manière inopportune et si les relations diplomatiques entre nos deux pays en ont été affectées.
|
Texte de la REPONSE :
|
La relation bilatérale entre la France et les États-Unis est dense et confiante, s'agissant en particulier du dialogue politique au plus haut niveau. Les contacts entre les autorités politiques sont fréquents et les diplomaties des deux pays travaillent ensemble sur tous les sujets de l'agenda international, tant à titre bilatéral que dans les enceintes multilatérales. S'agissant de la Libye, le Président de la République et le Président des États-Unis partagent la même analyse ainsi qu'ils l'ont rappelé à l'issue de leur entretien bilatéral à l'occasion du sommet de Deauville du G8 le 27 mai 2011. Ils ont la conviction que l'OTAN et les partenaires de la coalition doivent maintenir leurs opérations militaires afin que la protection des civils soit garantie, conformément à la résolution 1973, et que la pression sur le régime s'accroisse pour permettre au peuple libyen de connaître un avenir démocratique. Il s'agit d'engager la transition vers un processus constitutionnel avec une nouvelle génération de dirigeants. La diplomatie française et la diplomatie américaine s'appliquent à mettre en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité afin que le peuple libyen puisse décider de son avenir. Elles travaillent à trouver une solution politique, dans le cadre du groupe de contact par exemple, qui a tenu sa quatrième réunion, le 15 juillet à Istanbul, depuis sa création, le 29 mars. Comme l'indiquait le 15 avril le Président de la République dans sa tribune commune avec le président Obama et David Cameron, « nos deux pays partagent la même conviction qu'il existe un chemin vers la paix porteur d'un nouvel espoir pour le peuple libyen ».
|