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Texte de la REPONSE : |
La France joue un rôle moteur dans la lutte contre le dopage sur la scène internationale. Elle possède, en effet, tous les atouts pour rendre cette lutte efficace, depuis ses outils de prévention jusqu’à la répression des trafics de produits dopants, en soulignant également la qualité et l’indépendance de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
Par délibération n° 208 du 5 janvier 2012, le collège de l’Agence a adopté le programme des contrôles qu’elle va mettre en œuvre en 2012. Ces mesures de lutte contre le dopage concernent les contrôles antidopage et la localisation des sportifs, ainsi que la préparation des Jeux olympiques de Londres. Le cyclisme qui constitue un sport très populaire, aussi bien en ce qui concerne les sportifs amateurs que professionnels, est, à ce titre, pleinement pris en compte dans le programme national de contrôle élaboré annuellement et en toute indépendance par l’Agence.
En 2009, sur les dix sports les plus fréquemment contrôlés par l’AFLD, le cyclisme a été le sport le plus souvent contrôlé : les prélèvements dans ce sport atteignant un taux de 17%. En 2010, une place croissante a été donnée par l’AFLD aux prélèvements sanguins: le cyclisme s’est situé également au premier rang des disciplines sportives faisant l’objet de ces prélèvements avec 160 contrôles, correspondant à 23,4% des prélèvements sanguins sur l’ensemble des disciplines sportives.
S’agissant plus précisément du groupe cible 2012, le cyclisme a été tiré au sort au titre des sports individuels pour faire partie de ce groupe cible, comme 27 autres disciplines sportives.
Évoqué dès 2002 par l'Agence mondiale antidopage, décidé fin 2007 par l'UCI et l'AMA, le passeport biologique inclut un suivi continu des paramètres biologiques des sportifs (sang et urine) afin de détecter des fluctuations anormales qui indiqueraient la prise de produits dopants ou des manipulations sanguines. Il a été mis en place par l’Union cycliste internationale (UCI), la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), la fédération internationale d’aviron (FISA) et la fédération internationale de ski (FIS) dans le cadre des compétitions qu’elles organisent.
Le passeport biologique a été mis en œuvre pour la première fois lors du Tour de France 2009 par l’Union cycliste internationale, sous l’égide de laquelle se déroulait cette compétition internationale : tout résultat significativement anormal étant théoriquement destiné à affiner le ciblage par l’AFLD des coureurs considérés comme suspects. Cette première expérimentation aura permis un déploiement grandeur nature lors d’une compétition internationale de premier plan, et sa reconnaissance comme outil de lutte contre le dopage, confortant ainsi la voie vers son utilisation élargie à d’autres sports, en dépit de son coût. Depuis, suite à une convention signée entre l’AFLD et l’UCI pour chaque Tour de France, a été renforcé le programme de profilage sanguin, dans le but de permettre de cibler plus efficacement les contrôles urinaires ou sanguins pour détecter d’éventuelles anomalies et orienter en conséquence les contrôles. Ce profilage s’applique prioritairement aux sportifs du groupe cible. Ainsi le cyclisme fait pleinement partie des cibles de l’Agence dans la stratégie dynamique de contrôle qu’elle définit en toute indépendance. |