Texte de la QUESTION :
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M. Paul Jeanneteau attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur le développement effectif des soins palliatifs. Le programme de développement des soins palliatifs 2008-2012 a permis un certain nombre d'avancées significatives. Ainsi, le nombre d'unités d'hospitalisation de soins palliatifs passera de 90 à 105 et le nombre de lits identifiés dans les autres services de l'hôpital atteint aujourd'hui environ 4 800 lits, soit 2 000 de plus qu'il y a 2 ans. De plus, la mise en place d'une filière universitaire renforce la formation des futurs médecins et la création de l'Observatoire national de la fin de vie contribuera au développement de la recherche. Néanmoins, cette augmentation du nombre de lit ne s'est n'a pas été accompagnée d'un renfort en personnel soignant, alors même que les modalités de financement spécifiquement prévues pour ces lits le permettent. Quant aux équipes mobiles de soins palliatifs, certaines ont vu leur budget de fonctionnement diminuer, certaines agences régionales de santé ou certains hôpitaux ayant vraisemblablement amputé une partie des sommes allouées. Enfin, dans le rapport qu'il vient de remettre au Président de la République, le Professeur Régis Aubry pointe l'inégale répartition de l'offre de soins sur notre territoire, certains départements n'ayant toujours pas d'unité de soins palliatifs. Aussi souhaiterait-elle savoir quelles mesures le Gouvernement envisage de mettre en oeuvre afin de remédier aux dysfonctionnements constatés et d'accélérer l'application du plan national de développement des soins palliatifs.
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Texte de la REPONSE :
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Le comité de suivi du développement des soins palliatifs et de l'accompagnement qui réunit notamment le ministère du travail, de l'emploi et de la santé, le ministère des solidarités et de la cohésion sociale a pour mission de veiller à la mise en oeuvre du programme national 2008-2012. Son président, le docteur Régis Aubry, également coordinateur du programme national, a souhaité, à partir des données recueillies, d'une part, lors de ses visites en régions et, d'autre part, issues des enquêtes effectuées par les administrations centrales, réaliser un état des lieux du programme à mi-parcours. Ce rapport met en exergue les avancées significatives permises par le programme et identifie de façon transparente les points nécessitant d'être améliorés. Le suivi des financements attribués aux équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) par la direction générale de l'offre de soins (DGOS) a permis d'identifier des écarts dans certaines régions entre le montant notifié au niveau national et le montant effectivement disponible pour les équipes de terrain, des retenues intervenant à la fois au niveau des agences régionales de santé (ARS) et au niveau des établissements de santé. Toutefois, si le rapport mentionne effectivement une captation qui pourrait concerner « de 15 % à 23 % des crédits dans certaines régions », cela ne concernerait que deux régions en 2010. Les autres écarts de moindre importance correspondaient le plus souvent à un décalage dans le temps de l'allocation des crédits. Ce constat a néanmoins été l'occasion de rappeler aux directeurs généraux d'ARS la nécessité de garantir l'orientation des crédits alloués dans le cadre d'un programme de santé publique. La révision en 2011 par la DGOS du guide sur les missions d'intérêt général et d'aide à la contractualisation destiné aux ARS est l'occasion de soutenir cette démarche, par la définition d'indicateurs appropriés. Les établissements de santé qui sont confrontés par ailleurs à d'importantes contraintes budgétaires, sont quant à eux incités, via leur contrat d'objectif et de moyens, à affecter l'intégralité des moyens qui leur sont notifiés pour assurer la mission de service public que représente la prise en charge des soins palliatifs. Les actions menées depuis 2008 confirment la plus-value du programme dans la dynamique de développement des moyens dédiés à la prise en charge des personnes en fin de vie. Il s'agit d'ici 2012 de parachever le maillage territorial de l'offre hospitalière en soins palliatifs et la diffusion de la démarche palliative dans les établissements médico-sociaux et à domicile notamment grâce à la formation des soignants. Depuis la rentrée 2010-2011, les soins palliatifs et l'éthique de la fin de vie font partie de la formation initiale médicale et de la formation initiale des infirmières en 3e année. La démarche palliative constituait un axe prioritaire de la formation continue des personnels relevant de la fonction publique hospitalière en 2009. Cette orientation vient d'être renouvelée pour la formation 2012. La formation des personnels des établissements médico-sociaux fait l'objet du programme Mobiqual. Enfin, l'année 2011, année des patients et de leurs droits a été l'occasion de rappeler les dispositions existantes concernant l'accès aux soins palliatifs et l'accompagnement de la fin de vie. Ainsi, au-delà d'unités ou d'équipes dédiées, la diffusion de la démarche palliative par la formation contribue à harmoniser les pratiques sur le territoire national.
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