Le phénomène de prise à contresens concerne moins de 1 % des accidents corporels survenus sur les routes â chaussées séparées, mais il n’est pour autant pas négligé. En effet, des actions ont été menées depuis plusieurs aimées. Ainsi, le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 13 février 2008 a décidé de lancer des inspections systématiques de tous les sites, et de procéder à l’amélioration de la signalisation suivant le diagnostic en résultant. Ceci vise à détecter d’éventuelles défectuosités relatives à la signalisation, aux équipements ou à la géométrie des îlots pouvant entraîner des risques de prise à contresens. S’agissant plus particulièrement de la signalisation, l’instruction interministérielle (IISR) a été modifiée en 2008 pour intégrer l’obligation de doublement des panneaux de sens interdit (Bl) sur les bretelles de sortie. De plus, le Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements (SETRA) a rédigé deux notes dans le cadre de la lutte contre les prises à contresens :

 • «lutte contre les prises à contresens - renforcement de la signalisation sur les bretelles » (note n° 129)

 • « lutte contre les prises à contresens - renforcement de la perception des sens de circulation » (note n°134).

 En plus du doublement obligatoire des panneaux « sens interdit» (B 1) sur les bretelles d’entrée sur l’autoroute depuis un échangeur, d’autres actions en cohérence avec les recommandations du SETRA ont été conduites par les gestionnaires d’infrastructures selon les cas :

• amélioration de la lisibilité de la signalisation verticale directionnelle

• implantation de flèches directionnelles au sol, sur les bretelles des échangeurs et sur les aires de repos

• installation sur les bretelles bidirectionnelles, des dispositifs dissuasifs matérialisant l’interdiction de franchir l’axe.

 Ces actions sont destinées à limiter au maximum la prise à contresens des bretelles (géométrie des îlots adaptée, signalisation visible et lisible) et, en cas d’erreur, à faire prendre conscience à l’automobiliste qu’il est dans le mauvais sens (paimeaux et marquage au sol). Cependant, elles ne permettent pas d’éviter toutes les prises à contresens. En effet, la moitié des scénarios de prise à contre-sens résulte d’un demi-tour (voire d’une marche arrière) effectué en section courante (hors contexte bretelle) pour lequel tout équipement au niveau des bretelles ne saurait être efficace. De plus, suite aux accidents dus à des prises à contresens survenus durant l’été 2011, le SETRA a été chargé de conduire une analyse afin de déterminer les pistes restant à approfondir dans le cadre de la lutte contre ce phénomène autour de trois axes la prévention, la détection et l’information. Ces actions viendront compléter et renforcer celles déjà entreprises depuis 2008.