FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 121547  de  Mme   Delaunay Michèle ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Gironde ) QE
Question retirée  le : 19/06/2012  ( Fin de mandat )
Ministère interrogé :  Enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire :  Enseignement supérieur et recherche
Question publiée au JO le :  08/11/2011  page :  11737
Date de changement d'attribution :  17/05/2012
Rubrique :  grandes écoles
Tête d'analyse :  étudiants
Analyse :  accès. démocratisation
Texte de la QUESTION : Mme Michèle Delaunay attire l'attention de M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les modalités d'intégration des grandes écoles. Un grand quotidien national révélait le 12 octobre 2011 que la moitié des 400 places ouvertes au concours de Polytechnique cette année avait été attribuée à des étudiants issus de seulement deux grands lycées parisiens. De manière générale, sur ces 400 étudiants admis au concours, 240 sont issus de lycées parisiens. Ce processus de « parisianisation » des élites s'accentue un peu plus chaque année et touche toutes les grandes écoles, littéraires, scientifiques ou économiques. C'est notamment le cas de l'ENS de la rue d'Ulm, de l'École des mines ou de HEC. Il semble donc que l'entrée dans une grande école soit amplement facilitée par un passage dans la classe préparatoire d'un grand lycée parisien. Ce phénomène est révélateur d'un système éducatif qui favorise la course au bon établissement, et ce dès le niveau collège : les bons élèves poursuivent leur scolarité dans des établissements réputés, dont le niveau augmente ainsi encore. Par ailleurs, cette situation est évidemment génératrice d'injustices : seuls les jeunes Parisiens ou ceux dont les parents ont les moyens de subvenir à leurs besoins à Paris (où les prix, notamment du logement, sont très élevés) ont accès à ces lycées. D'autre part, cela limite les chances de voir des jeunes ayant des capacités particulières trouver un socle éducatif propice et d'avoir les meilleures chances d'être repérés et amenés à un haut niveau d'études. Elle lui demande donc de renforcer la qualité de l'enseignement et de l'encadrement sur tous les territoires, afin de sécuriser tous les parcours scolaires. Seule une redéfinition des objectifs et des moyens de l'éducation nationale permettra que tous les étudiants, qu'ils soient de Paris ou d'ailleurs, puissent préparer les grands concours avec des chances de réussite sinon identiques, du moins semblables.
Texte de la REPONSE :
S.R.C. 13 FM Aquitaine N