Texte de la QUESTION :
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M. Hervé Féron attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la cohésion sociale sur les conclusions du rapport annuel 2010 du Secours catholique. Dans son rapport rendu public mardi 8 novembre dernier, l'association constate une hausse régulière des personnes ayant eu recours à ses services, dont une majorité de familles. Ce constat confirme la hausse de la pauvreté en France, phénomène que le Gouvernement minimise mais qui est en vérité très préoccupant. Près d'1,5 million de personnes ont bénéficié en 2010 de l'aide du Secours catholique (augmentation de 2,3 % par rapport à 2009), dont 702 000 enfants. Les familles représentent plus de la moitié des situations. Plus de 90 % des ménages rencontrés vivent au-dessous du seuil de pauvreté (954 euros pour une personne seule, selon l'Insee en 2009). Par ailleurs, la proportion de personnes ayant un niveau d'étude supérieur (39,8 %) est plus importante que celle n'ayant pas dépassé le primaire (36,6 %), ce qui montre que même le niveau d'étude supérieur ne met pas à l'abri de la pauvreté. Il lui demande donc si le Gouvernement trouve normal que des citoyens qui ont fait des études ou qui travaillent chaque jour soient aujourd'hui pauvres en France. Personne ne mérite de vivre dans la pauvreté, mais il est des symboles qui contribuent au désespoir de nos concitoyens et ce Gouvernement, en précipitant des actifs dans la pauvreté tout en enrichissant les plus riches, donne aux générations futures l'image d'une société qui méprise l'effort humain. Il lui demande pourquoi ce Gouvernement méprise-t-il autant le travail après l'avoir tant valorisé dans ses discours.
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