Question N° :
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Ministère interrogé : |
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Tête d'analyse : |
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
La France, qui condamne sans faiblesse depuis l’origine la répression sanglante menée par les autorités syriennes contre des manifestants pacifiques, est plus que jamais déterminée à tout mettre en œuvre pour que le sang cesse de couler en Syrie. Comme l’a déclaré le Président de la République, nous estimons que le Président Assad, qui a recours à la force militaire brutale contre son propre peuple et qui porte la responsabilité de la situation, a perdu toute légitimité et ne peut plus prétendre diriger le pays. Nous l’avons appelé à en tirer les conséquences en quittant le pouvoir, dans l'intérêt supérieur de la Syrie et de l'unité de son peuple. A cet égard, la politique de la France est claire et déterminée. Il ne se passe pas un jour sans que la France ne dénonce publiquement la violence et les crimes du régime de Damas. Les articles de presses faisant état d’un quelconque soutien opérationnel ou logistique de la France à l’armée libre syrienne (ALS) sont dénués de tout fondement. Comme nous l’avons dit publiquement à plusieurs reprises, nous n’avons pas de contacts avec l’ALS. En outre, une intervention militaire internationale, comme le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes l’a rappelé, n’est pas à l’ordre du jour. L’acceptation du ministre d’Etat d’étudier la possibilité d’accès humanitaire à la population à la demande de l’opposition syrienne, a pour objectif de prévenir une aggravation de la situation humanitaire signalée par le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, qui estime qu’un million et demi de Syriens ont besoin d’une aide alimentaire et que trois millions d’entre eux sont affectés dans leur vie quotidienne par la répression. La France joue un rôle moteur dans la mobilisation de la communauté internationale pour faire pression sur le régime syrien, à un double titre : - nous sommes au cœur des efforts pour obtenir une résolution condamnant le régime de Damas, à New York, au Conseil de sécurité des Nations unies ; - nous soutenons pleinement les efforts de la Ligue arabe, et son plan de sortie de crise ; - nous sommes à l’origine des sanctions de plus en plus lourdes prises par l’Union européenne contre les responsables de la répression ; - enfin, la France est mobilisée en faveur du changement démocratique en Syrie. Elle a décidé parmi les premiers de développer ses contacts avec l’opposition syrienne, et en particulier avec le conseil national syrien (CNS). Le ministre d’Etat a rencontré les représentants du CNS pour la seconde fois, le 23 novembre, au Quai d’Orsay. Il a qualifié le CNS d’interlocuteur légitime et a salué son attachement au caractère pacifique de la contestation et son programme politique en vue de l’établissement d’une Syrie démocratique, pluraliste et séculière, basée sur la citoyenneté et le respect des droits des minorités. |