DEBAT :
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SIX PREMIERS MOIS DE LA PRÉSIDENCE DE M. SARKOZY M. le président. La parole est à M.
Jean-François Copé, pour le groupe de l'Union pour un mouvement
populaire. M. Jean-François Copé. Monsieur le Premier
ministre, voilà six mois les Français ont élu Nicolas Sarkozy à la Présidence de
la République (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical,
citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et
républicaine), six mois qui n'appellent pas le temps du bilan, mais qui
portent la marque du courage, de la volonté politique et surtout de la
détermination qui est la sienne, mais qui est aussi la nôtre, à vos côtés, de
faire ce à quoi nous nous sommes engagés auprès des Français. Depuis six
mois, de grands chantiers ont été ouverts, de grandes réformes ont commencé
d'être mises en oeuvre. Même si, parfois, elles suscitent une opposition
virulente, il n'en reste pas moins, je veux le dire ici, qu'elles correspondent
très exactement à ce que nous avons dit aux Français tout au long de la campagne
électorale. Plusieurs députés du groupe socialiste, radical, citoyen
et divers gauche. Et le pouvoir d'achat ? M. Jean-François
Copé. C'est donc très exactement ce qu'ils attendent de nous.
Monsieur le Premier ministre, je voulais vous demander quels projets vous
comptez poursuivre et quels chantiers vous entendez ouvrir, en vous assurant
que, bien entendu, pour tout cela nous serons à vos côtés. (Applaudissements
sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur quelques
bancs du groupe Nouveau Centre. - " Allo !" sur les bancs du groupe socialiste,
radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et
républicaine.) M. le président. La parole est à M. le
Premier ministre. M. François Fillon, Premier ministre.
Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, il y a six mois, les
Français ont fait un choix politique : ils ont choisi un Président de la
République, Nicolas Sarkozy, ils ont choisi une majorité, ils ont choisi un
projet politique, que nous mettons en oeuvre méthodiquement. (Exclamations
sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers
gauche.) Nous avons engagé la libération des heures supplémentaires pour
mieux valoriser le travail et pour réduire un peu les effets négatifs des textes
relatifs à la réduction du temps de travail votés par la majorité précédente.
Nous avons facilité l'accès à la propriété pour tous les Français, avec la
déduction des intérêts d'emprunt. Nous avons instauré un service minimum dans
les transports publics, qui sera effectif au 1er janvier prochain.
(Exclamations sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et
républicaine.) Nous avons donné aux universités les moyens de leur
autonomie, après vingt-cinq ans d'hésitations et d'immobilisme. Nous avons
triplé le crédit impôt recherche. Nous avons augmenté de 1,8 milliard les
crédits de la recherche et de l'enseignement supérieur. Nous avons engagé la
fusion de l'ANPE et de l'UNEDIC, étape indispensable à la sécurisation des
parcours professionnels. Nous avons engagé la réforme de l'État, avec la
fusion de la Direction générale des impôts et de la comptabilité publique, celle
d'OSEO et de l'Agence de l'innovation industrielle, ou encore avec la carte
judiciaire. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical,
citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et
républicaine.) Nous avons durci les sanctions contre les
multirécidivistes. Nous avons renforcé les moyens de contrôle pour une
immigration choisie (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste,
radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et
républicaine) et les outils d'une intégration réussie. Nous avons sorti
l'Europe de l'impasse institutionnelle avec le traité simplifié que nous
apprêtons à être les premiers en Europe à ratifier. (Applaudissements sur les
bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Nous avons
engagé, avec le Grenelle de l'environnement, un processus pour faire de la
France un pays exemplaire en matière écologique tout en respectant nos objectifs
de développement et de croissance. Nous avons lancé l'expérimentation du
Revenu de solidarité active dans une vingtaine de départements avant de le
généraliser, en 2009, si l'expérience se révèle positive. Nous avons engagé
la réforme des régimes spéciaux de retraite pour continuer à sécuriser,
consolider... M. Maxime Gremetz. Pour démanteler
! M. le Premier ministre. ...la retraite par répartition,
menacée par l'allongement de la durée de la vie et par la démographie. Tels
ont été, mesdames, messieurs les députés, les six mois d'action du Gouvernement
et de la majorité. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour
un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.) Les six prochains
mois ne seront pas moins chargés. Nous allons engager la réforme de nos
institutions afin de rééquilibrer les pouvoirs du Parlement. (" Ah ! " sur
les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Nous allons
présenter une loi de modernisation économique qui s'inspirera largement des
travaux de la commission Attali. Nous allons réformer le marché du travail en
reprenant, je l'espère, les conclusions de la négociation sociale qui est en
cours. Nous allons engager un plan " Respect et égalité des chances " pour
les quartiers défavorisés de notre pays. Nous allons vous proposer une loi
pénitentiaire, une autre sur les délinquants dangereux, une loi d'orientation
pour la sécurité intérieure et une loi de programmation militaire. Mesdames,
messieurs les députés, la majorité a un mandat pour réformer la France. Elle n'a
pas à rougir de son action depuis six mois, mais elle ne peut pas non plus s'en
satisfaire. Il y a en effet encore beaucoup à faire pour rattraper les retards
accumulés par notre pays et pour nous inscrire dans le rythme des pays
développés les plus performants en matière de croissance, d'emploi et de justice
sociale. Le Gouvernement est en action. Il est à l'écoute des Français. Il
n'ignore rien de leurs attentes ni de leurs difficultés. Il tiendra tous les
engagements pris par le Président de la République et par chacun d'entre vous à
l'occasion des élections législatives. (Applaudissements sur les bancs du
groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau
Centre.)
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