FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 125052  de  M.   Féron Hervé ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Affaires étrangères et européennes
Ministère attributaire :  Affaires étrangères et européennes
Question publiée au JO le :  20/12/2011  page :  13174
Réponse publiée au JO le :  14/02/2012  page :  1280
Rubrique :  Union européenne
Tête d'analyse :  États membres
Analyse :  attitude d ela Grande-Bretagne
Texte de la QUESTION : M. Hervé Féron attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre des affaires étrangères et européennes, sur le veto britannique à une réforme des traités européens. Le Premier ministre David Cameron a apposé vendredi 9 décembre le premier veto britannique à une réforme des traités européens depuis l'adhésion de son pays en 1973. Cette décision a été prise au nom de la sauvegarde de la City de Londres mais à rebours de la volonté de l'immense majorité des Européens qui souhaitent une régulation des marchés financiers si ce n'est leur mise au pas. Il lui demande si la diplomatie française a tenté de convaincre de Premier ministre Britannique de renoncer à cette alternative et si oui, quelles arguments il lui a opposés.
Texte de la REPONSE :

Lors du dernier Conseil européen, le Premier ministre britannique David Cameron a en effet demandé, pour accepter une réforme des traités à 27, un protocole dans le traité permettant d'exonérer le Royaume-Uni d'un certain nombre de réglementations sur les services financiers. Tout comme l’ensemble de leurs autres partenaires européens, les autorités françaises ont considéré cette demande comme inacceptable.

C’est dans ces conditions que la voie d’un traité intergouvernemental a dû être retenue. Ce traité concerne les dix-sept Etats membres de la zone euro, ainsi que les Etats non membres de la zone qui ont exprimé la possibilité de s’associer à la démarche ainsi engagée. Les autorités françaises auraient préféré un accord à 27. Le Royaume-Uni ne l’a pas permis. Les autorités françaises le regrettent. Elles l’ont dit à leurs partenaires britanniques.

Pour autant, le Royaume-Uni sera associé, mais seulement en qualité d’observateur, à la négociation du traité intergouvernemental. Cette association répond à un souci de transparence, exprimé par M. Van Rompuy et auquel les autorités françaises ne peuvent que souscrire.

S’agissant précisément de la régulation financière, des engagements ont été pris dans le cadre du G20, auxquels l’ensemble des participants, y compris le Royaume-Uni, ont souscrit. C’est sur cette base que des mesures importantes ont déjà été prises par l’Union européenne et que d’autres sont encore nécessaires. La mise en œuvre de ces engagements est une priorité des autorités françaises qui appuient à cet égard les efforts de la Commission européenne.

S.R.C. 13 REP_PUB Lorraine O