Texte de la QUESTION :
|
M. Philippe Folliot attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur la situation actuelle des infirmières libérales. Les infirmières occupent une place indispensable dans le parcours de soins du patient : elles sont au coeur du système de santé. Le quotidien d'une infirmière libérale consiste à prendre en charge les patients au terme de leur hospitalisation, d'organiser les retours et le maintien à domicile, d'évaluer la situation du patient dans son cadre de vie, d'effectuer le suivi des pathologies chroniques, d'éduquer, de prendre soin, d'accompagner, de prévenir les complications, d'alerter, d'orienter, de coordonner les actions en lien avec les professionnels de santé et le secteur social. Elles n'ont pas d'horaires fixes et se déplacent continuellement, ce qui peut être la source d'une fatigue importante. Leurs salaires dépendent de l'activité réalisée au cours de la journée et la sécurité de l'emploi est quasi-inexistante. En plus d'un travail fatigant, la période d'activité est longue, l'âge de la retraite étant fixé à 65 ans. Force nous est de constater le manque de moyens alloués aux infirmières : la nomenclature semble inadaptée, il semble qu'il y ait une non-reconnaissance des compétences déployées sur le terrain, que la tarification soit faite a minima, que les freins budgétaires soit importants... Il lui demande donc ce qu'il entend faire afin d'accorder les moyens nécessaires aux infirmières pour qu'elles puissent travailler dans des conditions plus décentes, que leur travail soit apprécié à sa juste valeur et qu'il ne rebute plus les jeunes attirés par cette profession. Et ce alors même que dans le contexte d'un vieillissement général de la population les Français ont plus que jamais besoin de leur soins.
|