Question N° :
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Ministère interrogé : |
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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Texte de la REPONSE : |
Le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a publié en août 2011 un rapport sur les conséquences environnementales dramatiques de la pollution en territoire Ogoni, insistant sur le fait que plus de vingt-cinq années seraient nécessaires au nettoyage de la zone et au recouvrement de conditions sanitaires et environnementales acceptables pour les populations locales. La France salue la publication de ce rapport qui a été suivi, en novembre 2011, par la publication d’un rapport d’Amnesty International plus spécifique, car issu d’études de terrain, et relatif aux deux «marées noires» s’étant produites en 2008 près de la ville de Bodo. Dans ce rapport, l’organisation non gouvernementale (ONG) accuse Shell et les autorités nigérianes de négligences, de non application des réglementations, etc. Le gouvernement rappelle que dans la zone, la situation est hautement complexe. Plusieurs sujets posent difficultés : l’environnement, la gouvernance, la sécurité, l’amalgame d’enjeux très sensibles existant depuis de longues années. En effet, l’instabilité de la zone (vols, sabotages, raffinage sauvage) complexifie la situation et joue un rôle dans l’accroissement de la pollution. Les recommandations du PNUE demandent la création de trois nouvelles institutions (autorité de restauration environnementale du pays Ogoni, centre de gestion intégrée des sols contaminés, centre d’excellence en restauration environnementale) ainsi que d’un fonds pour la restauration environnementale du pays Ogoni (1 milliard de dollars de capital initial, visant à couvrir les cinq premières années de nettoyage). Dans la lignée des recommandations faites par le PNUE, Amnesty International a également demandé la mise en place de ce fonds permettant de dépolluer la zone et a proposé qu’il soit alimenté par Shell à hauteur d’un milliard de dollars. La France suit de près les mesures susceptibles d’améliorer les conditions environnementales, de vie, d’hygiène et sanitaires, ainsi que celles susceptibles de renforcer la gouvernance dans cette zone à hauts risques. Ainsi que préconisé dans le communiqué conjoint du Conseil de l’énergie UE-EU, daté du 28 novembre 2011, la France estime que le gouvernement nigérian, les compagnies pétrolières, ainsi que la communauté internationale, y compris les entreprises et ONG locales, doivent oeuvrer à l’amélioration de l’état sanitaire et environnemental de la zone. Les recommandations pragmatiques formulées par le PNUE permettront d’améliorer les conditions et la gouvernance sur le terrain. Cette préoccupation sanitaire et environnementale est valable à plus grande échelle. Aussi le gouvernement français souligne l’intérêt de prendre en compte les autres zones du Nigeria affectées par ce type de pollution afin d’y conduire des mesures de dépollution appropriées. |