Texte de la QUESTION :
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M. René Rouquet attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur le manque de moyens humains et matériels dans les établissements scolaires de 1er et de second degré, dont les conséquences se font tout particulièrement sentir en matière d'encadrement. Cette défection de l'État a des conséquences éminemment graves, comme l'a montré encore le drame survenu le 7 février au Lycée Maximilien Perret d'Alfortville, où un professeur a été blessé d'un coup de couteau en s'interposant lors d'une altercation entre élèves. De telles agressions au sein de la communauté éducative se sont multipliées ces dernières années dans les établissements scolaires, au fur et à mesure qu'on a supprimé des postes de surveillants et d'enseignants, ceux-là mêmes qui mènent une action indispensable et exemplaire dans des conditions souvent difficiles. Cette année encore, dans l'Académie du Val-de-Marne comme partout ailleurs, les suppressions de postes continuent de s'accroître, alors que dans le même temps, ce sont plus de 150 000 jeunes qui sont chaque année exclus du système scolaire, sans diplôme ni formation. Force est de constater que la seule logique comptable qui est appliquée aux réductions de postes dans la fonction publique a de graves conséquences : le profond affaiblissement des conditions d'encadrement des élèves remet ainsi en cause le principe même de sécurité au sein des établissements scolaires. Aussi, face aux légitimes attentes exprimées par les enseignants, les parents et les élus de la République, partout où la multiplication des agressions fait courir le risque d'une école à deux vitesses qui ne remplit plus sa mission, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour garantir la sécurité de chacun au sein des établissements scolaires, dans l'espoir de trouver une solution à une situation qui, en l'état, est fortement préjudiciable aux élèves.
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