Question N° :
|
de
|
|
Ministère interrogé : |
| |
Ministère attributaire : |
| |
Question publiée au JO le :
| ||
Réponse publiée au JO le :
| ||
| ||
Rubrique : |
| |
Tête d'analyse : |
| |
Analyse : |
| |
|
| |
Texte de la REPONSE : |
Les foires et salons sont des lieux habituellement destinés à la vente, où les consommateurs se rendent de leur propre initiative, comme ils le font dans les établissements commerciaux. C’est pourquoi, les règles relatives au démarchage à domicile, qui visent à protéger les consommateurs qui ne se trouvent pas dans un lieu destiné habituellement à la vente, n’ont pas vocation à être étendues aux ventes réalisées dans ces manifestations commerciales. Toutefois, plusieurs dispositions protectrices des consommateurs, inscrites dans le code de la consommation, peuvent être mises en œuvre pour les ventes conclues dans les foires et les salons. Ainsi, le 4° de l’article L. 122-9 de ce code prévoit spécifiquement que l’abus de faiblesse ou d’ignorance est applicable aux transactions effectuées dans le cadre de foires ou de salons. Par ailleurs, les pratiques commerciales trompeuses (définies aux articles L. 121-1 à L. 121-7 du code de la consommation) et les pratiques commerciales agressives (visées aux articles L. 122-11 à L. 122-15 du même code), constituent des infractions, quelle que soit la forme de vente. Par conséquent, dès lors qu’un consommateur, à l’occasion d’une vente sur une foire ou un salon, est victime d’une présentation fausse, ou d’allégations de nature à l’induire en erreur, s’agissant notamment des taux de remises annoncés (pratiques commerciales trompeuses), ou bien qu’il fait l'objet de pressions, de harcèlement, d'intimidation ou de chantage (pratiques commerciales agressives), ces différentes dispositions peuvent être appliquées.Les agents de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes peuvent rechercher et relever ces infractions qui sont de nature délictuelle et qui sont passibles d’un emprisonnement de cinq ans et/ou d’une amende de 9 000 euros pour l’abus de faiblesse ou d’ignorance, d’un emprisonnement de deux ans et/ou d’une amende de 37 500 euros pour les pratiques commerciales trompeuses, et d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 150 000 euros pour les pratiques commerciales agressives. |