L’optimisation de la formation des équipages des avions de chasse (pilotes et navigateurs officiers système d’armes) constitue pour le ministère de la défense et des anciens combattants une priorité devant permettre à l’armée de l’air de satisfaire quatre exigences majeures : préserver la qualité opérationnelle de ses équipages de combat, rationaliser ses flottes et son réseau de plates-formes aériennes, réduire le coût de la formation des pilotes de chasse et répondre aux nombreuses sollicitations émanant d’États étrangers, potentiellement acquéreurs d’aéronefs français. Compte tenu des délais nécessaires à l’aboutissement du programme européen de formation des pilotes de chasse « Advanced European Jet pilot Training » (AEJPT) et des besoins de notre pays à moyen terme, le ministère envisage d’adopter, à l’horizon 2016, une solution nationale s’agissant de la formation de base dispensée aux équipages, se traduisant par la mise en place à Cognac d’un avion moderne au coût d’exploitation maîtrisé disposant d’une capacité de simulation embarquée. Le nouveau cursus de formation proposé reprendrait l’essentiel des axes d’amélioration validés par les pays participant au programme AEJPT, favorisant l’ouverture de l’école à la coopération internationale. Ce projet permettrait en outre de retirer du service une quarantaine d’Alphajet de l’armée de l’air, actuellement stationnés à Tours. Quant à la phase de formation avancée des équipages, dite de transition opérationnelle, elle continuerait dans un premier temps d’être réalisée sur Alphajet rénovés à Cazaux, avant de se poursuivre, au regard du choix le mieux adapté aux besoins, dans un cadre européen, bilatéral ou national. La recherche des modalités optimales de formation des équipages des avions de chasse au-delà de 2016 fait l’objet d’une réflexion approfondie au sein du ministère de la défense et des anciens combattants. Un dossier d’orientation « formation pilotes de chasse » a ainsi été approuvé lors du conseil ministériel d’investissement du 6 mars dernier. Ce dossier recense quatre hypothèses envisageables : celle décrite ci-dessus, privilégiée par l’armée de l’air ; le maintien temporaire des flottes actuelles ; une formation complète à l’étranger et un engagement ferme dans le projet AEJPT. Chacune de ces propositions est étudiée attentivement afin d’identifier la solution et les modes de contractualisation les plus appropriés. En tout état de cause, le choix de l’option retenue devrait intervenir avant la fin de l’année en cours pour permettre à l’armée de l’air de maintenir et si possible d’améliorer ses capacités opérationnelles à compter de 2016.