Question N° :
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Texte de la REPONSE : |
Le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire (MAAPRAT) est pleinement conscient de la situation préoccupante du secteur de la pêche en mer et de l'aquaculture résultant de la pollution par la chlordécone à la Guadeloupe.
Le renforcement des plans de surveillance et de contrôle sur la faune halieutique et l'inventaire des produits contaminés se sont poursuivis, en concertation avec le Comité Régional des Pêches Maritimes et des Elevages Marins, avec l'apport de nouveaux financements en 2010 par l'intermédiaire du Programme d'Intervention Territoriale de l'État dédié à la chlordécone. Les résultats des analyses ont permis d'affiner les zones d'interdiction de pêche selon les recommandations issues de l'avis de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments du 28 janvier 2010. Les prochains arrêtés préfectoraux tiendront compte de ces nombreuses données supplémentaires recueillies sur le terrain.
Par ailleurs, les services du MAAPRAT ont également recherché un ajustement du cadre européen de la politique de la pêche en vue de favoriser l'exploitation de la ressource en poissons pélagiques, abondante au large de la Guadeloupe, et qui n'est que très marginalement affectée par la contamination par la chlordécone.
A ce titre, sur la base d'une étude menée par l'Institut français pour l'exploration de la mer, le MAAPRAT a interrogé début juillet 2010 la Commission européenne (DG MARE) sur la possibilité d'un cofinancement de l'achat de Dispositifs Concentrateurs de Poissons (DCP) par le Fonds Européen pour la Pêche. La réponse apportée par la DG MARE, malheureusement négative, précise que l'utilisation des DCP peut conduire à une augmentation ponctuelle de l'effort de pêche sur quelques stocks individuels ce qui ne permet pas d'envisager le cofinancement d'un tel investissement.
Enfin, pour répondre aux difficultés rencontrées par les pêcheurs des Antilles françaises suite à la réglementation des zones de pêches touchées par la chlordécone, il a été procédé le 2 décembre 2010 à la publication d’une circulaire définissant « les modalités du versement de l'aide de minimis mise en place en faveur des entreprises de pêche impactées suite aux arrêtés préfectoraux portant sur l'interdiction de pêche dans plusieurs zones côtières des Antilles françaises en raison de concentrations en chlordécone ». Ainsi, il a été procédé aux versements de 460 000€ à la Guadeloupe pour un total de 58 dossiers déposés et validés.
Le MAAPRAT entend ainsi défendre l’établissement de mesures de gestion nationales et communautaires adaptées à la pêche « côtière » en portant une attention particulière aux enjeux sociaux de cette pêcherie. |