Texte de la REPONSE :
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Le ministère des affaires étrangères et européennes est conscient des inquiétudes que suscitent les rumeurs de dévaluation du franc CFA et de l'impact que cette dévaluation aurait sur les retraites des ressortissants français qui ont cotisé aux régimes de sécurité sociale africains. Néanmoins, ni les autorités françaises, ni les autorités africaines n'ont fait de déclaration officielle ou officieuse sur la dévaluation du franc CFA. La situation économique du début des années 1990 qui avait conduit à la dévaluation de 1994, dont l'honorable parlementaire fait part dans sa question, n'est pas comparable à celle qui est observée actuellement : les équilibres externes sont maîtrisés et les avoirs extérieurs sont à des niveaux confortables voire record dans le cas des pays membres de la communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). La croissance des pays de la zone franc, bien qu'insuffisante et inférieure à celle d'autres pays en développement, reste plutôt bien orientée et, jusqu'ici, épargnée par' les effets de la crise financière. S'agissant plus généralement des retraites de nos concitoyens qui ont travaillé dans des États africains, parties à une convention de sécurité sociale conclue avec la France, le ministère des affaires étrangères et européennes porte une attention soutenue aux difficultés qu'ils rencontrent. Dans le cadre des conventions précitées, les autorités françaises ont notamment entrepris d'importants efforts vis-à-vis du Cameroun, du Gabon et du Congo Brazzaville, trois des États africains avec lesquels nos ressortissants rencontrent des problèmes de reconnaissance des droits ou de paiement des arriérés et des pensions. Les commissions mixtes de sécurité sociale ont été réactivées et cette question est régulièrement abordée lors des entretiens politiques bilatéraux. Ces démarches ont permis d'obtenir des résultats appréciables : meilleur traitement des dossiers des ressortissants français, paiement et apurement des arriérés de pension parfois accumulés depuis longtemps (cas du Congo), paiement des pensions courantes. Un important travail de suivi et de vérification de ces paiements est également engagé par les administrations concernées en France et les autorités consulaires françaises.
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