DEBAT :
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JOURNÉE NATIONALE DU DON D'ORGANES M. le président. La parole est à M. Philippe
Gosselin, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Philippe Gosselin. Ma question, plus consensuelle, s'adresse à Mme la
ministre de la santé. J'y associe notre collègue Jean-Sébastien Vialatte, que je
sais sensible à ce sujet. En novembre 2008, j'ai déposé une proposition de
loi visant à reconnaître le don de vie comme grande cause nationale 2009, et
nombre de nos collègues l'ont cosignée. Suite à cette démarche, le Premier
ministre a déclaré " grande cause nationale 2009 " le don d'organes, de sang, de
plaquettes, de plasma et de moelle osseuse. Hier a eu lieu, dans ce cadre, la
journée nationale du don d'organes, belle occasion de rappeler l'importance
vitale d'une véritable mobilisation. La situation de la France reste en effet à
améliorer. Certes, l'activité de prélèvement et de greffe d'organes se maintient
en 2008 par rapport à 2007, mais sans répondre à tous les besoins. Le nombre de
patients en attente de greffe ne cesse d'augmenter. L'an passé, plus de 4 600
malades ont été greffés, mais 13 000 sont restés en attente, et plus de 220
patients sont morts, faute de greffons. Les besoins sont tels que la hausse de
l'activité, qu'il faut certes saluer, ne suffit pas à satisfaire les
demandes. De nombreuses associations, qui militent en faveur du don
d'organes, ont un rôle central. Je pense aussi à l'Agence de la biomédecine et à
l'Établissement français du sang. Mais la question centrale est d'aider à
réfléchir au don d'organes de son vivant, à faire son choix - donner ou non
après sa mort - et à le partager avec son entourage. Madame la ministre, vous
vous êtes rendue avec le Premier ministre, en mars dernier, dans le service de
greffe de moelle osseuse de l'hôpital parisien Saint-Louis. Nous savons combien
vous êtes mobilisée sur le sujet. Vous encouragez et soutenez tous les efforts
susceptibles de développer le don d'organes, ainsi que le don de sang, de
plaquettes et de moelle osseuse, tous gestes qui peuvent sauver des vies. En
ce jour où vous venez de clôturer les états généraux de la bioéthique,
pouvez-vous nous dire ce qu'il en est aujourd'hui des efforts faits pour
soutenir cet enjeu vital qu'est le don d'organes ? (Applaudissements sur
plusieurs bancs des groupes UMP et NC.) M. le président.
La parole est à Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des
sports. Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la
santé et des sports. Monsieur le député, il est vrai que le don d'organes
est une grande question de santé publique. Elle a été évoquée ce matin lors de
la conclusion des états généraux de la bioéthique, auxquels vous assistiez. J'en
profite pour remercier votre collègue Jean Leonetti (Applaudissements sur
plusieurs bancs du groupe UMP), qui présidait le comité de pilotage de ces
états généraux et qui a admirablement accompli cette tâche. M. Roland
Muzeau. Il paraît qu'il va être ministre de la santé ! Mme
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé. Nous avons
besoin de plus en plus de dons d'organes en raison des progrès de la médecine,
de l'avancement des pathologies et du vieillissement de la population. Il nous
faut donc avancer dans plusieurs directions. Nous devons d'abord augmenter le
nombre de donneurs. Nous menons en ce sens une campagne active auprès des
hôpitaux. Nous voulons aussi, par un référentiel de bonnes pratiques, améliorer
les prélèvements d'organes sur les personnes décédées à cause d'un arrêt
cardiaque. Nous voulons également éviter de perdre des greffons, ce qui est
intolérable étant donné les besoins. Nous voulons améliorer les bonnes pratiques
dans ce cadre, avec une plateforme nationale d'attribution des greffons et une
meilleure orientation de ceux-ci. Nous voulons également inciter nos
compatriotes à donner leurs organes et à en autoriser le prélèvement sur leurs
proches - ce que 30 % des gens continuent de refuser. Vous avez raison de
rappeler que nous nous sommes rendus ensemble à l'hôpital Saint-Louis, dans le
service créé par le professeur Dausset, qui vient de nous quitter et dont je
salue la mémoire. (Applaudissements sur plusieurs bancs.) Vous-même,
monsieur le député, avez été à l'origine de la campagne " Don d'organes, don de
vie ". Je vous en remercie et je veux inciter nos concitoyens à donner leurs
organes et à autoriser le prélèvement sur leurs proches. (Applaudissements
sur les bancs du groupe UMP et sur plusieurs bancs du groupe NC.)
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