FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 15178  de  Mme   Delaunay Michèle ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Gironde ) QE
Ministère interrogé :  Transports
Ministère attributaire :  Transports
Question publiée au JO le :  22/01/2008  page :  463
Réponse publiée au JO le :  30/09/2008  page :  8449
Rubrique :  voirie
Tête d'analyse :  développement durable
Analyse :  voies de circulation réservées. perspectives
Texte de la QUESTION : Mme Michèle Delaunay attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur l'importance du temps d'immobilisation et de non-prise en charge des taxis sur des trajets très fréquentés, tels que ceux qui mènent des aéroports au coeur des villes. A titre d'exemple, on compte à Paris 180 000 prises en charge par jour alors qu'on en comptait 230 000 en 1960 avec 2 000 taxis en moins. Aujourd'hui, sur 11 heures de travail, le temps de prise en charge est réduit à 6 heures. Cette perte de temps imposée de 5 heures nuit à la fois à l'activité des artisans du taxi et à leurs clients potentiels. Il paraît donc tout à fait souhaitable d'aménager sur ces trajets à haute circulation des voies réservées aux covoiturages, aux autobus et aux taxis. Cet aménagement serait évidemment très bénéfique sur le plan écologique puisqu'il permettrait une diminution des émissions inutiles de CO2, favoriserait les transports en commun et les transports partagés et permettrait une plus grande efficacité du service. Elle lui demande s'il compte travailler à la mise en place de ces voies réservées dans les grandes villes, notamment aux abords des aéroports, afin d'éviter de telles altérations de l'activité des taxis et les effets néfastes sur l'environnement qui y sont liés.
Texte de la REPONSE : Les axes routiers permettant d'accéder aux grandes agglomérations supportent en général une forte circulation. Leur congestion peut ainsi affecter les liaisons entre les villes-centres et les aéroports. À titre d'exemple, des trafics de l'ordre de près de 200 000 véhicules par jour sont observés sur certaines sections de l'autoroute A1 entre Paris et l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, générateurs d'encombrements, de pertes de temps pour les usagers et d'émissions polluantes. La régulation du trafic sur ce type d'axes est donc une des préoccupations du ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire. Plusieurs solutions innovantes peuvent être envisagées. Parmi celles-ci, une piste prometteuse de progrès consiste à réserver une voie aux transports en commun et/ou véhicules particuliers à plusieurs passagers, mais aussi éventuellement aux taxis. Cette voie peut être gérée de façon dynamique, c'est-à-dire réservée à ces types de véhicules uniquement lors des périodes de pointe, quand le trafic général est congestionné. Cette solution, qui existe déjà à l'étranger (notamment aux Etats-Unis où elle est très utilisée dans les liaisons ville-aéroports), permet ainsi de diminuer de façon notable les temps de parcours des usagers de cette voie réservée par rapport à la circulation générale. Elle s'inscrit ainsi pleinement dans un objectif de développement durable et les orientations issues du Grenelle de l'environnement. Il serait donc souhaitable que ce type de mesure de gestion du trafic se développe sur notre territoire. Des études locales d'opportunité et de faisabilité technique doivent cependant être menées afin de préparer leur mise en oeuvre concrète. C'est dans ce cadre que le préfet de région Ile-de-France a été mandaté pour piloter la conception et la mise en oeuvre d'expérimentations visant à réserver une voie de l'autoroute A1 à la circulation des taxis à partir de janvier 2009 et à créer des voies affectées aux bus sur l'A6 entre Paris et l'aéroport d'Orly et l'A10 entre Dourdan et Massy.
S.R.C. 13 REP_PUB Aquitaine O