FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 15491  de  M.   Muselier Renaud ( Union pour un Mouvement Populaire - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé :  Économie, finances et emploi
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  29/01/2008  page :  674
Réponse publiée au JO le :  19/08/2008  page :  7099
Date de changement d'attribution :  18/03/2008
Rubrique :  impôt sur les sociétés
Tête d'analyse :  imposition forfaitaire annuelle
Analyse :  réforme. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Renaud Muselier attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur les conséquences de la modification de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) pour les sociétés. Adopté par la loi de finances pour 2007, ce nouveau dispositif a engendré un coût supplémentaire pour les entreprises lors du règlement du solde de l'impôt sur les sociétés au printemps 2007. De surcroît, cet impôt est exigible même lorsque le redevable ne réalise pas de bénéfice. C'est pourquoi il lui demande de lui indiquer sa position sur cet impôt qui ralentit la croissance constituant un réel frein au développement des entreprises.
Texte de la REPONSE : Le régime de l'imposition forfaitaire annuelle (IFA) a fait l'objet de réformes successives qui sont le résultat d'un compromis entre la volonté d'alléger la charge fiscale des entreprises les plus imposées, en termes relatifs, c'est-à-dire les entreprises les plus petites et la prise en compte de la contrainte budgétaire. La réforme introduite par la loi de finances pour 2006 a ainsi supprimé l'imputation de cette imposition sur l'impôt sur les sociétés dû au titre de l'année de son exigibilité et les deux années suivantes, a aligné son traitement sur celui de la plupart des autres impôts (taxe professionnelle, contributions sur les salaires) qui sont admis en déduction du bénéfice imposable et a instauré la référence au chiffre d'affaires hors taxes plutôt qu'au chiffre d'affaires toutes taxes comprises pour déterminer le montant du tarif à acquitter. Par ailleurs, un allègement du barème pour les entreprises les plus lourdement imposées a été décidé, qui se traduit par un rehaussement du seuil en deçà duquel l'IFA n'est pas due (porté de 76 000 EUR TTC à 300 000 EUR hors taxes puis 400 000 EUR hors taxes par la loi de finances pour 2007) et par une diminution du tarif des tranches les moins élevées. Grâce à ces réformes, les plus petites entreprises ont vu leur situation au regard de l'IFA améliorée. Cela étant, pour de nombreuses PME l'IFA reste une charge importante, C'est pourquoi, le Président de la République a annoncé le 7 décembre 2007 devant l'assemblée des entrepreneurs de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGGPME) la suppression de l'IFA.
UMP 13 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O