FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 16157  de  M.   Urvoas Jean-Jacques ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Finistère ) QE
Ministère interrogé :  Agriculture et pêche
Ministère attributaire :  Agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  05/02/2008  page :  892
Réponse publiée au JO le :  06/05/2008  page :  3793
Rubrique :  recherche
Tête d'analyse :  INRA
Analyse :  investissements. répartition
Texte de la QUESTION : M. Jean-Jacques Urvoas attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la répartition des investissements consentis par l'INRA entre ses différents champs d'intervention. Il lui demande en particulier quelle est la part du budget que l'Institut consacre aux recherches dans le domaine des organismes génétiquement modifiés et dans celui de l'agriculture biologique.
Texte de la REPONSE : L'Institut national de la recherche agronomique est compétent pour répondre à la demande sociale dans trois domaines qui ont des liens très forts entre eux : l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. Ses recherches s'inscrivent dans l'objectif de contribuer à un développement durable, qui prenne en compte à la fois la viabilité économique, l'équité sociale et la préservation de l'environnement. Les orientations scientifiques de l'INRA s'organisent autour de six axes stratégiques, dans lesquels ses personnels scientifiques se répartissent comme suit : A. Environnement et espace rural : 21 %. B. Alimentation humaine : 15,4 %. C. Les produits agricoles, leurs transformations, leurs caractérisations : 15,6 %. D. Recherches génériques pour une connaissance approfondie du vivant : 16 %. E. Des systèmes agricoles innovants et durables : 26 %. F. Stratégie et organisation des acteurs, politiques publiques : 6 %. Les secteurs agricole et forestier sont actuellement confrontés à des défis majeurs. La société attend d'eux qu'ils continuent à assurer la sécurité alimentaire et une occupation équilibrée des territoires et, enfin, qu'ils deviennent des fournisseurs de matières premières et d'énergies renouvelables, tout en diminuant les impacts potentiellement négatifs de leurs activités sur les milieux. Afin de relever ces défis, la recherche doit aider à concevoir des systèmes agricoles innovants, plus autonomes en énergie, moins polluants pour les milieux et préservant la biodiversité, sans omettre les deux autres piliers de la durabilité, à savoir la durabilité économique et la durabilité sociale. L'INRA affiche comme priorité la structuration et le renforcement de ses recherches sur la conception de systèmes agricoles innovants, à savoir l'axe E de ses orientations stratégiques. En effet, les solutions économiquement rentables et écologiquement efficaces impliquent une approche globale mobilisant conjointement plusieurs disciplines. C'est pourquoi les travaux et questions des chercheurs relatifs à l'agriculture écologiquement intensive sont souvent communs ou se recoupent. On peut néanmoins donner quelques chiffres sur l'investissement scientifique de l'INRA dans ce domaine. 26 % des scientifiques de l'INRA (soit 780 équivalent temps plein-ETP) travaillent sur les systèmes et pratiques agricoles, à savoir sur des systèmes à bas niveau d'intrants et/ou privilégiant la qualité. La moitié de ces recherches porte sur les systèmes à bas niveau d'intrants. Concernant plus précisément les systèmes agricoles alternatifs, on peut donner les estimations suivantes : 110 ETP travaillent sur l'agriculture biologique (y compris dans les unités expérimentales) ; 110 ETP sur la production à haute valeur environnementale ; 40 ETP sur l'amélioration variétale pour les systèmes à bas niveau d'intrants ; enfin, 40 ETP travaillent sur l'impact des pesticides. Concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM), environ 75 ETP travaillent sur la compréhension des mécanismes biologiques des plantes transgéniques et sur l'évaluation de l'impact des OGM.
S.R.C. 13 REP_PUB Bretagne O