Texte de la REPONSE :
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L'article L. 46 du code des pensions prévoit effectivement que « le conjoint survivant ou le conjoint divorcé, qui contracte un nouveau mariage ou vit en état de concubinage notoire, perd son droit à pension ». La logique de ce dispositif est de considérer la pension de réversion comme une aide financière susceptible de permettre à la personne concernée de faire face aux difficultés créées par un décès. La pension d'origine n'a pas le caractère d'un bien patrimonial dont hériterait, sous forme de réversion, le conjoint survivant et dont bénéficierait, en cas de remariage de ce dernier, le couple ainsi constitué. Dans cette situation, le nouveau conjoint est présumé apporter sa contribution matérielle au foyer, ce qui justifie la suppression de la réversion. Telle est l'approche juridique actuelle qui n'a pas été modifiée dans le cadre de la loi n° 2003-775 du 21 août 2003 portant réforme des retraites. Cela étant, parmi les sujets susceptibles d'être abordés lors de la nouvelle étape de la réforme des retraites, prévue au deuxième trimestre 2008, figurent les modalités de concession des pensions de réversion dans le régime des fonctionnaires. Des évolutions pourraient donc intervenir à ce sujet.
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