FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 16548  de  M.   Hénart Laurent ( Union pour un Mouvement Populaire - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  Budget, comptes publics et fonction publique
Ministère attributaire :  Budget, comptes publics et fonction publique
Question publiée au JO le :  12/02/2008  page :  1081
Réponse publiée au JO le :  06/05/2008  page :  3806
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  taxe d'aide au commerce et à l'artisanat
Analyse :  réforme
Texte de la QUESTION : M. Laurent Hénart attire l'attention de M. le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique sur la réforme attendue de la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA). Notamment, les professionnels du négoce de l'ameublement et de l'équipement de la maison souhaitent une modernisation complète de cette taxe, tant de son assiette que de son mode de calcul. Ce négoce, 2870 entreprises, constitue le premier secteur du négoce spécialisé assujetti à la TACA. Les professionnels, en raison de leurs besoins importants en surfaces d'exposition, se considèrent pénalisés par le barème actuel de la taxe. Ils souhaiteraient que leurs spécificités puissent être prises en considération. Aussi, lui demande t-il ses intentions et s'il entend répondre favorablement à leur attente.
Texte de la REPONSE : Le ministre du budget, des Comptes publics et de la fonction publique a pris connaissance avec intérêt de la question relative à la réforme de la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA). Suite à la suppression de la taxe sur les achats de viande (TAV), le Gouvernement a été conduit en 2004 à réviser à la hausse les taux de la TACA. Globalement, l'effet combiné de ces deux mesures s'est traduit par une diminution notable de la pression fiscale pour le commerce et l'artisanat : alors que le montant cumulé de la TAV et de la TACA s'élevait à 773 millions d'euros en 2003, le produit de la TACA a été de 595 millions d'euros en 2006. Sensible aux difficultés que certains commerçants du secteur non alimentaire ont pu rencontrer face à cette augmentation, le Gouvernement a travaillé en relation avec le Parlement et proposé deux modifications de la TACA. Ainsi, les taux pour les commerces dont le chiffre d'affaires au mètre carré est le moins élevé ont été abaissés de 20 % à compter du 1er janvier 2006, puis à nouveau de 10 % à compter du 1er janvier 2007. Le coût annuel de ces mesures est évalué à 78 millions d'euros. À ces mesures s'ajoutent divers dispositifs d'exonération qui contribuent à fortement réduire la pression fiscale pesant sur le commerce local : les commerces réalisant un chiffre d'affaires annuel inférieur à 460 000 euros hors taxes, soit plus de 90 % des commerces recensés en France, ne sont ainsi pas assujettis à cette taxe, tandis que ceux qui réalisent un chiffre d'affaires annuel au mètre carré inférieur à 1 500 euros se voient appliquer un taux minoré. Il importe de rappeler que pour les commerces ayant une surface de vente et un chiffre d'affaires annuel au mètre carré modestes et les établissements dont l'activité requiert des surfaces anormalement élevées, tels les concessionnaires automobiles, sont opérées des réductions de taux de - 20 % pour le premier cas et de - 30 % pour le second. La réduction de taux est même portée à - 50 % lorsque l'établissement relève des deux catégories. Par ailleurs, la question de la TACA a de nouveau été abordée au Sénat lors de la première lecture du projet de loi de finances pour 2008. Plutôt que d'adopter de nouvelles mesures à portée limitée qui ne résoudraient pas réellement le problème de l'acceptabilité de cette taxe par les commerçants assujettis, le ministre du budget, des Comptes publics et de la fonction publique a proposé que s'ouvre avec l'ensemble des fédérations professionnelles, début 2008, une réflexion qui étudierait les évolutions récentes du commerce. Ses conclusions, seront mises en oeuvre dans le projet de loi de modernisation de l'économie.
UMP 13 REP_PUB Lorraine O