DEBAT :
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ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE ET DE LA GÉOGRAPHIE AU LYCÉE M. le président. La parole est à M. Lionnel
Luca, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Lionnel Luca. Monsieur le président, ma question s'adresse à M. le
ministre de l'éducation nationale. Après de nombreux mois de concertation
avec tous les responsables du monde éducatif, où vous avez été très attentif aux
suggestions et propositions des uns et des autres,... M. Patrick
Roy. Quelle histoire ! M. Lionnel Luca. ...vous
avez présenté, il y a quelques jours, la réforme du lycée, qui a été bien
accueillie. Cependant, l'Association des professeurs d'histoire et de
géographie s'inquiète de la possible suppression de ces matières dans les
classes de terminale scientifique, même si, aujourd'hui, il faut bien le
reconnaître, elles ne sont peut-être pas traitées comme il conviendrait qu'elles
le soient. Un certain nombre d'universitaires et d'historiens bien connus s'en
sont également émus. Par ailleurs, au moment où le débat sur l'identité
nationale s'affirme et où l'enseignement de l'histoire est recommandé par les
uns et les autres, ces craintes peuvent paraître fondées. M.
Jean-Paul Lecoq. Elles le sont ! M. Lionnel Luca.
Il n'en demeure pas moins, monsieur le ministre, que nous pensons - et nous
avons confiance en vous pour cela - que vous voulez défendre ces matières
essentielles. Nous souhaitons que vous nous expliquiez ce qui a fondé cette
décision, afin de lever toutes les craintes que certains, de bonne foi, peuvent
avoir. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe
UMP.) M. le président. La parole est à M. Luc Chatel,
ministre de l'éducation nationale, porte-parole du Gouvernement. M.
Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, porte-parole du
Gouvernement. Monsieur le député, je serai très clair. Il n'est pas question
de supprimer le programme d'histoire et de géographie étudié par les élèves de
terminale scientifique. Il le sera dorénavant en classe de première.
(Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) C'est pourquoi
nous allons augmenter le nombre d'heures d'histoire et de géographie pour les
élèves de première scientifique. Ils auront désormais quatre heures d'histoire
et de géographie par semaine, au lieu de deux heures trente actuellement. Cela
signifie que tous les élèves de première bénéficieront d'un même enseignement en
histoire et en géographie, d'une culture commune, d'un programme commun
(Mêmes mouvements), ce qu'empêche actuellement la différenciation des
sections. L'histoire et la géographie seront donc au coeur des disciplines
d'enseignement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui ! Les élèves
scientifiques pourront ainsi passer, par anticipation, l'épreuve du baccalauréat
à la fin de la première en histoire et en géographie, comme il en va depuis
longtemps, et pour tous les élèves, de l'épreuve de français. Ils pourront, par
conséquent, se consacrer en terminale à leurs disciplines scientifiques et de
spécialisation. Vous pouvez donc le constater, monsieur le député, l'histoire
et la géographie, matières essentielles de notre système éducatif, seront
confortées grâce à la réforme du lycée ! (Applaudissements sur plusieurs
bancs du groupe UMP.)
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