Texte de la REPONSE :
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Il y a plus de 30 ans que le syndrome du bébé secoué a été individualisé au sein de la problématique des enfants maltraités. Actuellement bien connu des pédiatres, son diagnostic reste difficile et l'origine de l'intention des secousses est quelquefois indéterminée. Il s'agit presque toujours d'enfants de moins de trois ans et surtout de moins d'un an, en raison d'une vulnérabilité à la fois d'ordre général, céphalique et cervical. D'autre part, certains états, comme la prématurité ou certaines anomalies congénitales comme une fragilité osseuse ou des troubles de la coagulation, peuvent aggraver cette vulnérabilité naturelle. Les conséquences sont souvent très lourdes et peuvent entrainer le décès du nourrisson ou la constitution d'un handicap à vie. Depuis janvier 2006, le carnet de santé de l'enfant, délivré gratuitement sur le territoire national pour tout enfant lors de la déclaration de naissance, comporte dès les premières pages un message et un visuel de prévention destinés aux parents les avertissant que « secouer un bébé peut le laisser handicapé à vie » En mars 2006, le Centre ressources francilien du traumatisme crânien (CRFTC) a organisé un colloque à Paris à l'hôpital Necker enfants malades afin de lancer une campagne d'information grand public sur ce sujet : « Il ne faut jamais secouer un bébé, secouer peut tuer ou handicaper à vie. » Dans ce cadre, brochures et affiches ont été largement diffusées dans les structures médicales, mais aussi dans les crèches, les pharmacies. Des formations en direction des pédiatres et des sages-femmes sont également organisées pour une meilleure appréhension de cette pathologie par les professionnels.
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