Texte de la QUESTION :
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Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la politique vaccinale de la France et plus particulièrement sur le rapport éponyme rendu par l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé. La réussite de la politique vaccinale et la poursuite de sa vocation dans ce domaine constituent en effet pour la France un objectif sanitaire, scientifique et économique. Elles sont aussi une exigence morale vis-à-vis des pays dans lesquels des maladies graves, pour nous disparues, sévissent encore et pourraient leur être épargnées. C'est pourquoi, le rapporteur propose d'inculquer en France une culture de la prévention. En effet, la culture de la prévention et de conscience collective en matière de santé se forme dès le plus jeune âge et doit donc être inculquée plus systématiquement à l'école. Les textes existants prévoient l'enseignement des règles d'hygiène à l'école primaire : ils doivent donc être appliqués, grâce à une participation active du corps enseignant, soutenue par le rectorat. Or aujourd'hui, ces actions ne sont pas systématiquement mises en place à l'école et résultent plutôt d'initiatives individuelles. Il en est de même pour les notions de vaccination (et de protection qu'elle confère) et de responsabilité individuelle et collective en matière de santé, qui doivent théoriquement être enseignées au collège. Auparavant, les enseignants doivent être formés aux enjeux de la prévention et de la promotion de la santé, afin qu'ils puissent être le relais de ces messages auprès des jeunes, en cherchant à développer durablement la conscience de santé publique et collective. Les partenaires de ces actions sont les médecins scolaires, même s'ils sont aujourd'hui insuffisamment nombreux, et les infirmières scolaires. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette proposition, d'une part, et dans quel délai elle compte la mettre en oeuvre, d'autre part.
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Texte de la REPONSE :
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Les enquêtes réalisées en milieu scolaire entre 2001 et 2004 sur trois niveaux scolaires (CM2, maternelle et 3e), par les médecins et infirmiers de l'éducation nationale, en collaboration avec la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) et l'Institut de veille sanitaire (INVS), mettent en évidence une couverture très satisfaisante pour le BCG, DTpolio, coqueluche et Haemophilus influenzae de type b (responsable de méningite grave du nourrisson). Les efforts doivent porter sur l'amélioration de la vaccination contre l'hépatite B, dont les taux de couverture sont très bas à tous les âges et dans toute la France métropolitaine, malgré une recommandation de vaccination des nourrissons et des préadolescents. Les personnels de santé de l'éducation nationale se font le relais de l'information sur les bénéfices des vaccinations lors des bilans de santé qu'ils réalisent. Cependant, en dehors des vaccinations obligatoires pour la scolarisation et pour certaines formations professionnelles, la décision revient aux familles, en lien avec les médecins traitants. La réalisation et la diffusion, en partenariat avec l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), d'une exposition intitulée « planète vaccination » ont permis d'apporter aux établissements désireux de développer une information spécifique sur ce sujet un matériel pédagogique de qualité dont les enseignants des sciences et de la vie de la terre se sont aussi saisis. Par ailleurs, la brochure « l'hygiène et la santé dans les écoles primaires » vient d'être réactualisée : destinée aux différents professionnels qui veillent aux bonnes conditions de la scolarité, elle apporte les éléments permettant de faciliter la mise en oeuvre des règles d'hygiène et de sécurité indispensables aussi bien dans la vie quotidienne de l'école que lors d'événement plus exceptionnels.
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