Texte de la REPONSE :
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La garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que les époux disposent d'une importante liberté pour organiser, de leur vivant, la transmission de leurs biens immobiliers. Par ailleurs, en l'absence de donation entre époux ou d'avantage matrimonial, l'article 757 du code civil prévoit que le conjoint survivant recueille, à son choix, l'usufruit de la totalité des biens existants ou la propriété du quart des biens. Par conséquent, le conjoint survivant, qui a opté pour l'intégralité en usufruit, pourra, en application de l'article 595 du code civil, librement envisager de vendre son usufruit en viager. En outre, l'article 759 du code civil organise expressément les conditions dans lesquelles le conjoint peut, dans les rapports qu'il entretient avec les cohéritiers, bénéficier de la conversion de son usufruit en rente viagère. Par ailleurs, le conjoint survivant, qui a opté pour le quart en pleine propriété, est habilité à vendre sa part en viager. Enfin, les droits d'habitation et d'usage dont bénéficie, sauf volonté contraire du défunt, le conjoint successible peuvent, dans les conditions de l'article 764 du code civil, également être convertis. Le dispositif en vigueur assure, par conséquent, l'équilibre des droits entre les différents héritiers. Il n'est pas envisagé de le modifier.
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