DEBAT :
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INNOVATION EN MATIÈRE DE POLITIQUE INDUSTRIELLE M. le président. La parole est à M. Lucien
Degauchy, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Lucien Degauchy. Ma question s'adresse à M. Christian Estrosi, ministre
chargé de l'industrie. Monsieur le ministre, l'innovation dans l'industrie
représente, en France, moins de 7 % de sa valeur ajoutée alors qu'elle est, en
Allemagne, de plus de 10 %. Or l'innovation est garante de compétitivité et de
croissance. Fin mars dernier, dans le cadre des états généraux de l'industrie,
vous avez réaffirmé avec force la volonté du Gouvernement et la vôtre de faire
une large place à l'innovation. C'est nécessaire pour la survie de nos
entreprises, notamment les plus jeunes d'entre elles. Il faut développer de
nouvelles gammes de produits afin de conquérir de nouveaux marchés. Monsieur
le ministre, quelles actions allez-vous mettre en oeuvre pour encourager
l'innovation, qui est indispensable à notre croissance et, donc, à nos emplois ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) M. Maxime
Gremetz. Continental ! M. le président. La parole
est à M. Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie. M.
Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie. Monsieur le
député, oui, la bataille pour la croissance passe d'abord par la bataille pour
l'industrie. M. Maxime Gremetz. Continental ! M.
Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie. Et
l'innovation industrielle sera le moteur de la croissance de demain. Si,
aujourd'hui déjà, nous enregistrons de bons résultats avec plus 6,6 % de reprise
de la commande industrielle au premier trimestre 2010, contre 3 % en moyenne
pour la zone euro, c'est bien parce que nous avons pris un certain nombre de
mesures énergiques. Pour autant, vous avez raison, il nous faut encore consentir
un effort important pour compenser le léger écart qui nous sépare en matière de
valeur ajoutée avec l'Allemagne. C'est la raison pour laquelle nous avons mis
en oeuvre le crédit impôt recherche et que, sur les pôles de compétitivité, nous
allons tout à l'heure, avec Michel Mercier, dans le cadre d'un CIADT présidé par
François Fillon, accroître nos efforts et passer à une nouvelle génération. Nous
allons poursuivre les vingt-trois mesures qui ont été décidées par les états
généraux de l'industrie. J'ai eu l'occasion de rappeler ici même la nomination
du médiateur de la sous-traitance, les 500 millions d'euros d'accompagnement en
matière de prêts verts pour les industries ou encore les 200 millions d'euros
d'aides pour la relocalisation des emplois dans notre pays. En réponse à
votre question, j'ai le plaisir de vous annoncer que, en matière de jeunes
entreprises innovantes, nous allons, dans le cadre des 400 millions d'euros
prévus dans le plan d'amorçage présenté par Christine Lagarde voilà quelques
jours, affecter 100 millions aux jeunes start up qui sortent à la fois
des universités et des grandes écoles. Nous avons notamment prévu des
installations avec l'Institut Télécom, la Caisse des dépôts et consignations, et
le fonds européen d'investissement. Un projet de fonds d'amorçage de 20 millions
d'euros sera présenté aujourd'hui. Vous le voyez, monsieur Degauchy, oui,
nous avons une politique en faveur des jeunes. (Applaudissements sur les
bancs du groupe UMP.)
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