FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 22122  de  M.   Habib David ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Pyrénées-Atlantiques ) QE
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse, sports et vie associative
Ministère attributaire :  Santé, jeunesse, sports et vie associative
Question publiée au JO le :  29/04/2008  page :  3622
Réponse publiée au JO le :  01/07/2008  page :  5743
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  maladies rares
Analyse :  plan national. bilan et perspectives
Texte de la QUESTION : M. David Habib interroge Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la suite qui sera réservée au plan maladies rares. Ce plan, mis en place en 2005, doit en effet s'achever fin 2008. Il a constitué pour les malades et leurs proches une étape importante. Il a permis aux quatre millions de malades souffrant d'une des 8 000 maladies orphelines répertoriées, de briser la barrière de l'invisibilité et de reprendre espoir. Le désengagement de l'État serait un recul dramatique pour ces millions de malades et leurs familles pour lesquels la vie est un combat quotidien. Il marquerait le retour à l'oubli et à l'invisibilité meurtrière. La fédération des maladies orphelines et les associations de malades refusent cette fatalité et demandent la mise en place d'un plan d'amélioration pour poursuivre et renforcer la prise en charge des maladies orphelines. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si le Gouvernement compte renouveler le plan maladies rares et sous quelle forme.
Texte de la REPONSE : La mise en place du plan maladies rares pour la période 2005-2008, dans le cadre de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, a constitué une étape importante pour les patients atteints de maladies orphelines et pour leurs familles. Ce plan bénéficie d'un financement des pouvoirs publics à hauteur de 108,5 millions d'euros, dont 40 millions destinés à améliorer l'accès aux soins et 43 millions pour la recherche. Il a permis d'engager des actions fortes, comme la création de plus d'une centaine de centres de référence labellisés, l'élaboration de protocoles nationaux de diagnostic et de soins, l'amélioration de l'information et de la formation des professionnels de santé et des malades grâce à la base de données sur les maladies rares, Orphanet, ou encore le financement de projets de recherche par le biais du groupement d'intérêt scientifique GIS Institut des maladies rares. En ce qui concerne l'accès aux médicaments hors autorisation de mise sur le marché et aux produits de santé non remboursables, un décret organisant un dispositif spécifique et dérogatoire de prise en charge par la sécurité sociale devrait être publié dans les toutes prochaines semaines. Il s'agit là d'une avancée majeure pour l'accès aux médicaments et aux produits indispensables à l'amélioration de l'état de santé des patients souffrant de maladies rares. Cette année 2008 est celle de l'évaluation du plan national maladies rares, évaluation que la loi a confiée au Haut Conseil de santé publique. La ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative a d'ores et déjà précisé, dans son discours devant le comité de suivi du plan national maladies rares du 14 mai 2008, que « l'effort engagé par la France dans le cadre du plan national maladies rares sera poursuivi au-delà de 2008, afin, d'abord, de consolider nos acquis ». Cette évaluation et la poursuite annoncée de ce plan conduiront nécessairement à préciser les modalités d'adaptation du dispositif mis en place, et notamment son adaptation en réponse à la découverte de nouvelles maladies rares.
S.R.C. 13 REP_PUB Aquitaine O