FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 22473  de  M.   Mathis Jean-Claude ( Union pour un Mouvement Populaire - Aube ) QE
Ministère interrogé :  Famille
Ministère attributaire :  Famille
Question publiée au JO le :  06/05/2008  page :  3748
Réponse publiée au JO le :  17/06/2008  page :  5182
Rubrique :  prestations familiales
Tête d'analyse :  allocations familiales
Analyse :  calcul. réforme. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Mathis attire l'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la famille sur les inquiétudes manifestées par les familles auboises, notamment celles qui élèvent des jumeaux et plus, concernant le décret qui modifie les règles de majoration des allocations familiales actuellement accordée pour les familles de plus de deux enfants ayant un enfant de 11 ans (33,84 euros supplémentaires par enfant et par mois) et de 16 ans (60,16 euros). Dès le 1er mai, une seule majoration sera accordée aux familles, à partir de 14 ans, à hauteur de celle prévue aujourd'hui à 16 ans. Un simple calcul arithmétique permet de constater qu'il manquera environ 400 euros par an et par enfant. Cette mesure permettra à la caisse nationale des allocations familiales de réaliser 138 millions d'euros d'économies par an. Il lui demande par conséquent de bien vouloir lui indiquer comment elle envisage d'utiliser ces fonds pour répondre aux besoins des familles, et notamment à celles de multiples qui, en plus des dépenses inhérentes à toutes les familles nombreuses, doivent faire face à la simultanéité des charges.
Texte de la REPONSE : L'attention de Mme la secrétaire d'État chargée de la famille a été appelée sur le décret, fixant le taux de la majoration unique des allocations familiales à 14 ans, entré en vigueur le 1er mai 2008. L'instauration d'une majoration unique des allocations familiales permet une fusion des majorations existantes. Alors que les allocations familiales étaient jusqu'ici majorées de 33,84 euros à partir de l'âge de 11 ans et, de 60,16 euros à partir de 16 ans, la majoration est désormais unifiée dès l'âge de 14 ans et son montant fixé à 60,16 euros. Cette mesure, approuvée par la Cour des comptes, rééquilibre l'effort nécessaire en faveur des adolescents : en reprenant la majoration la plus favorable, on permet aux familles, tout en répondant à un souci de simplification des prestations d'améliorer utilement la compensation du coût de l'adolescence en apportant plus tôt une majoration plus élevée. Des études de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) démontrent en effet, que le coût de l'enfant augmente de manière significative à partir de l'âge de 14 ans et que le taux de pauvreté, chez les enfants de 15 à 17 ans, est plus élevé que celui des enfants de 3 à 14 ans (12 % contre 7 %). Cette mesure permet de mieux répondre aux besoins et aux attentes des familles : les moyens récupérés grâce à cette réforme serviront, par redéploiement, au financement de mesures visant notamment à faciliter la garde des petits enfants, qui correspond à un engagement du Président de la République. En ce sens, un décret, entré en vigueur lui aussi le 1er mai 2008, prévoit la majoration de l'allocation pour garde d'enfants versée aux familles qui font garder leurs enfants par une assistante maternelle. Une hausse de 50 euros par mois, soit 600 euros par an, sera ainsi accordée aux familles les plus modestes (62 000 familles pourront en bénéficier). L'objectif du Gouvernement est de fournir aux parents les équipements dont ils ont besoin afin de concilier vie familiale et vie professionnelle. Ainsi, 400 000 places de garde d'enfants devront être créées. Il faut souligner, enfin, qu'une récente étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) de 2006 démontre que 70 % des familles préfèrent bénéficier de services et d'équipements plutôt que de prestations monétaires.
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O