Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'information de prévention en direction des jeunes dans la lutte contre le SIDA. En effet, après les efforts significatifs menés dans les années 80 et 90, pour expliquer aux plus jeunes de nos compatriotes, les ravages de la pandémie du SIDA, il semble que de nombreux jeunes de 2008 réutilisent des pratiques à risques dans leur sexualité, sans tenir compte d'un minimum de sûreté préventive et ce de plus en plus jeune. Il conviendrait donc d'étudier, notamment auprès des spécialistes de la vie quotidienne de la jeunesse, quels sont les meilleurs vecteurs de communication, en direction des plus jeunes de nos compatriotes pour qu'ils puissent être sensibilisés sur le maintien du fléau du SIDA, quand une prévention efficace n'est pas réellement respectée. Il lui demande donc, en liaison avec le secrétaire d'État, chargé de la jeunesse et des sports et le ministre de l'éducation nationale, quelle action elle compte mener pour relancer cette prévention auprès des jeunes.
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Texte de la REPONSE :
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Malgré une faible incidence de l'infection VIH en population générale, il est certain que les jeunes restent exposés au risque de transmission du VIH. Parmi les jeunes, le nombre de nouveaux diagnostics d'infection par le VIH entre dix et dix-neuf ans, est passé de 104 cas en 2005, à 82 en 2006, 84 en 2007 et 35 cas entre janvier et juin 2008. Toutefois, il faut noter qu'une découverte de séropositivité VIH sur dix porte sur une personne de moins de vingt-cinq ans. Il est important de savoir que le premier axe stratégique du programme de lutte contre le VIH 2005-2008 était « la prévention VIH nécessite la protection des relations sexuelles y compris oro-génitales par le préservatif masculin et féminin dans tous les cas où les partenaires ne sont pas mutuellement certains d'être séronégatifs pour le VIH et indemnes d'infections sexuellement transmissibles (IST) ». Le programme de lutte contre le VIH et les IST 2005-2008 a été évalué avec des constats positifs en ce qui concerne la prévention en direction des jeunes, qui porte essentiellement sur la communication et la promotion du préservatif. La communication à l'échelle nationale en direction des jeunes a toujours eu des impacts satisfaisants (notamment lors des post tests des campagnes). Celle de 2007 avait pour accroche « le VIH est toujours là : protégez vous » ; celle de 2008 sur le dépistage et les préservatifs « Arrêter le préservatif avant d'avoir fait le test du VIH. N'y pense même pas ». La communication plus spécifique s'oriente sur des médias adaptés avec un nouveau portail Internet sur le site de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) ouvert en janvier 2009, et également la diffusion de documents de prévention rédigés en termes clairs et acceptables pour les jeunes. De plus, promouvoir et rendre plus accessible le préservatif sont des actions indispensables pour infléchir les comportements sexuels à risque. Les actions engagées dans ce sens ont porté sur : le préservatif à 0,20 EUR ; l'installation de distributeurs de préservatifs dans les lycées ; la diversification des lieux d'accès au préservatif masculin ou féminin (buralistes, boutiques de presse, associations de jeunes, distribution gratuite lors d'événements regroupant la jeunesse comme Solidays, etc.). Actuellement, ces préservatifs sont disponibles dans différents points de ventes notamment chez les buralistes, dans les kiosques à journaux, chez les pétroliers, dans les distributeurs automatiques au sein des lycées équipés, dans les commerces de proximité, dans quelques commerces de grande distribution et dans les pharmacies. De plus, les pharmaciens d'officine ont été sensibilisés au sujet par un courrier adressé au président de leur conseil ordinal. Pour couvrir le champ d'intervention en direction des jeunes, un certain nombre d'actions de prévention VIH et IST, relayées au niveau déconcentré, s'inscrivent dans une démarche globale d'éducation à la santé et à la sexualité particulièrement en milieu scolaire. En 2008 la concrétisation du contrat santé/éducation nationale a permis d'établir des repères pour les pratiques en éducation à la sexualité en milieu scolaire. Les axes prévus pour l'élaboration du prochain programme seront de poursuivre et d'intensifier les actions en direction des jeunes lors de leurs différents cursus et d'avoir une approche globale de la sexualité. Une évaluation des interventions d'éducation à la sexualité en milieu scolaire est prévue afin d'augmenter l'efficacité des dispositifs déjà existants. Enfin, une nouvelle campagne sur les IST a été lancée le 24 juin 2009 par l'INPES.
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