Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de M. le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants sur le dossier des restaurations des monuments aux morts. En effet, la réponse ministérielle à la question n° 103350, posée sous la XIIe législature, ne correspondait que très partiellement au contenu de la suggestion proposée. Il s'agissait en effet de proposer une action nationale concertée de recensement et de rénovation de ces monuments aux morts, dans les années qui viennent, pour matériellement concrétiser le devoir de mémoire à travers l'ensemble du territoire dans les petites, moyennes et grandes collectivités. Cette action nationale serait aussi placée sous le haut patronage du Chef de l'État. La question posée n'est pas dans le but d'obtenir un état actuel des lieux, mais pour tenter de faire évoluer une situation grâce à cette suggestion. Il lui demande donc d'apporter une réponse plus satisfaisante sur ce dossier.
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Texte de la REPONSE :
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Traduisant le poids des guerres sur la vie de la cité, les monuments aux morts ont été réalisés à l'instigation des communes, qui, en tant que propriétaires, en sont responsables. Cette responsabilité est essentielle sur le plan symbolique. En outre, en veillant à l'entretien courant des monuments, les communes évitent le plus souvent de recourir à des opérations lourdes susceptibles de peser sur leur budget. L'état de ces édifices est globalement plutôt satisfaisant, les municipalités, conscientes du symbole qu'ils représentent, ayant à coeur de les entretenir au même titre que les autres éléments du patrimoine communal. Une campagne nationale d'incitation à la restauration des monuments aux morts en France ne semble donc guère devoir s'imposer. La question de leur rénovation ne se pose réellement que pour les petites communes, dont le budget ne permet pas toujours d'assurer les travaux nécessaires à une bonne conservation de leur monument. Cette situation conduit le ministère de la défense à examiner avec bienveillance toute demande de ce type et à allouer chaque année des aides financières à la restauration, voire à la création.
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