Texte de la REPONSE :
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La chenille processionnaire du pin est une larve défoliatrice des pins très commune dans les forêts méditerranéennes, qui connaît régulièrement des pullulations très fortes à intervalles de 5 à 10 ans. Les populations croissent alors très fortement, pour revenir en quelques années aux niveaux faibles habituels par intervention de mécanismes naturels de régulation (prédateurs, parasites et parasitoïdes) et des facteurs climatiques. Les défoliations provoquent des pertes de production et elles peuvent dans certains cas causer des mortalités, lorsqu'elles sont importantes et répétées, dans des conditions défavorables, particulièrement sur jeunes peuplements. La chenille processionnaire provoque par ailleurs des urtications et les manifestations allergiques chez les hommes et les animaux lors de contact. Cette larve ne peut pas être éradiquée de nos forêts mais il est possible d'intervenir, lorsque les risques sont importants pour la santé humaine ou pour les peuplements forestiers. Aux stades larvaires précoces, ces interventions peuvent être faites à l'aide d'une spécialité insecticide d'origine biologique particulièrement peu nocive pour l'environnement. Ces interventions doivent le plus souvent être réalisées par voie aérienne. La réglementation en vigueur impose, pour les traitements à des fins de protection des végétaux, de respecter une distance de sécurité de 50 mètres par rapport à différents lieux sensibles, en particulier les habitations, les jardins, les lieux où sont présents des animaux, les cours d'eau, étangs ou lacs, les parcs et réserves naturels. Or c'est dans ces lieux que les risques pour la santé publique sont les plus élevés, et les traitements éventuellement nécessaires doivent être réalisés dans le cadre d'une réglementation mise en oeuvre par le préfet ; en charge de la santé publique. Un réseau de surveillance des populations fonctionne depuis plus de 30 ans et donne de précieuses informations concernant le développement des gradations à l'échelle régionale et nationale, ainsi que la localisation des zones à risques. Ce réseau de surveillance est géré par le département de la santé des forêts, qui transmet l'ensemble des informations collectées à tous les services et organismes impliqués dans la programmation et la mise en oeuvre des opérations de lutte. Les traitements phytosanitaires sont éligibles à des aides de l'État dans la mesure où ils répondent à des risques de dommages à des peuplements forestiers dont la survie est menacée par la processionnaire. Des recherches sont en cours, notamment dans différents laboratoires de l'Institut national de la recherche agronomique, pour améliorer la prévision et la gestion des risques par une meilleure connaissance de la dynamique des populations de la processionnaire et pour limiter ses populations par des techniques modernes. Des efforts importants sont faits par les propriétaires et les gestionnaires pour limiter les impacts négatifs de la chenille processionnaire du pin. L'État soutient ces efforts, ainsi que la recherche et le développement de techniques nouvelles de lutte mieux adaptées.
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