Texte de la REPONSE :
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La loi de finances initiale pour 2008 marque, une nouvelle fois, la
priorité accordée par le Gouvernement à l'enseignement scolaire
(57,8 milliards d'euros, soit 21,3 % du budget de l'État) en
s'attachant aux objectifs suivants : l'égalité des chances, l'accompagnement des
élèves les plus fragiles et les plus méritants, l'amélioration du fonctionnement
et de l'organisation du système scolaire. Le ministère de l'éducation nationale
s'inscrit dans l'effort de maîtrise de la dépense et des effectifs publics, qui
se traduit par le remplacement partiel des fonctionnaires partant à la retraite,
sans renoncer à ses ambitions, bien au contraire. Ainsi, dans le
premier degré public, le choix a été fait de ne pas retirer de moyens dans
les académies qui perdaient des élèves à la rentrée 2008, ce afin de conforter
les structures scolaires et de répartir les 700 postes créés par la loi de
finances dans les académies en croissance démographique. Dans le second degré
public, plusieurs facteurs sont de nature à permettre des suppressions de poste,
sans remettre en cause le volume d'heures d'enseignement dispensées aux élèves :
la baisse du nombre des élèves (moins 34 000 élèves sont prévus à la
rentrée 2008), la conversion de 3 500 postes en heures supplémentaires afin
d'assouplir la gestion des dotations globales horaires et améliorer la
rémunération individuelle des enseignants et la poursuite des efforts de
gestion, notamment du remplacement. Dans le même temps, la mise en oeuvre de
l'accompagnement éducatif dans l'ensemble des collèges et dans les écoles
relevant de l'éducation prioritaire à la rentrée 2008 constituera un apport
significatif pour les élèves volontaires. Dans le cadre défini par la loi de
finances, la répartition des moyens d'enseignement entre les académies obéit à
des principes transparents et équitables : outre la variation des effectifs
d'élèves, il est fait recours à plusieurs indicateurs issus de données de
l'INSEE reflétant des préoccupations plus qualitatives : maintien du service
public dans les zones rurales, respect des caractéristiques du réseau scolaire
académique et volonté de favoriser la réussite scolaire des élèves issus des
catégories sociales les plus défavorisées. Comme l'ensemble des académies,
l'académie de Limoges a fait l'objet d'un examen attentif au regard de ses
caractéristiques démographiques, sociales, structurelles et scolaires. Dans le
contexte budgétaire évoqué ci-dessus, dans l'enseignement primaire, la dotation
académique a été portée, pour la rentrée scolaire 2008, de 3 347,5 emplois
à 3 359,5, soit 12 emplois supplémentaires alors que 549 élèves
supplémentaires sont attendus. Les conditions de l'accueil des élèves devraient
rester plus favorables qu'en moyenne nationale : le nombre d'élèves par classe
est égal à 22,37, contre 23,47 à la rentrée 2007. Dans le second degré, la
baisse des effectifs d'élèves à la rentrée scolaire 2008 dans l'académie de
Limoges continue dans les mêmes proportions (- 358 élèves après
- 352 élèves à la rentrée 2007) ; 56 postes d'enseignants sont
supprimés à ce titre ainsi que grâce à l'amélioration de la gestion du
remplacement et des surnombres disciplinaires ; 40 postes d'enseignants sont
transformés en 720 heures supplémentaires annuelles, ce qui sera sans
conséquence sur le volume d'heures d'enseignement dont bénéficieront les élèves.
Il convient de rappeler que le nombre moyen d'élèves par division dans
l'académie, tous niveaux du second degré confondus, s'est amélioré entre les
rentrées 2004 et 2007 en passant de 23,47 à 23,16 et qu'il est nettement plus
favorable que la moyenne nationale (23,88 à la rentrée 2007). Par ailleurs, ont
été créés dans l'académie de Limoges 5 et 62 emplois d'assistant
pédagogique, respectivement au 1er janvier et au 1er septembre 2008,
dans le cadre de l'accompagnement éducatif ; et seront créés 30 emplois
d'assistants d'éducation auxiliaires de vie scolaire individuels (AVSI) et
l'emploi d'assistant d'éducation auxiliaire de vie scolaire collectif (AVSCO) à
la prochaine rentrée. La répartition de ces moyens entre les trois départements
de l'académie relève des autorités académiques, qui s'attachent naturellement à
assurer la plus grande équité au profit de la réussite des élèves. Les mesures
d'aménagement de la carte des formations et du réseau scolaire sont soumises à
l'avis du conseil académique de l'éducation nationale, du comité technique
paritaire académique ainsi qu'aux autres instances de concertations,
départementales notamment. Pour ce qui concerne plus précisément le département
de la Haute-Vienne, il a bénéficié pour la rentrée 2008 d'une dotation de 10
emplois supplémentaires d'enseignants du premier degré alors qu'une hausse de
433 élèves est prévue. Ainsi, le nombre d'élèves par classe (23,82 à la rentrée
2007 devrait rester au même niveau à la rentrée 2008 car le nombre de classes
augmente, avec un solde positif de 10 classes, tout en s'adaptant aux mouvements
démographiques diversifiés du département (34,5 ouvertures et 24,5
fermetures). S'agissant de l'évolution du nombre d'écoles rurales, la charte sur
l'organisation de l'offre des services publics et au public en milieu rural
signée le 23 juin 2006 a pour objet d'encourager un nouveau dynamisme
du monde rural en améliorant et en développant l'offre des services publics tout
en favorisant la concertation avec les différents partenaires. Dans ce cadre,
aucune école n'est fermée en Haute-Vienne. Dans le second degré, sa situation
est la suivante à la rentrée 2008 : le taux d'encadrement (mesuré par le ratio
H/E [nombre d'heures d'enseignement rapporté au nombre d'élèves]) est maintenu,
ce qui permet d'accueillir les élèves dans des structures classes (divisions et
groupes) de l'ordre de 22 élèves en moyenne dans les collèges et les lycées
d'enseignement général et technologique et de l'ordre de 16 élèves dans les
lycées professionnels. De plus, pour les élèves en difficulté, un volume
significatif de moyens supplémentaires abonde les dotations des établissements
et l'accompagnement éducatif est généralisé à tous les établissements, des
ressources complémentaires sont accordées en vue du déploiement du dispositif
expérimental de réussite scolaire dans les lycées.
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