FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 24352  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  Travail, relations sociales, famille et solidarité
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  03/06/2008  page :  4624
Réponse publiée au JO le :  05/05/2009  page :  4274
Date de changement d'attribution :  01/07/2008
Rubrique :  politique sociale
Tête d'analyse :  lutte contre l'exclusion
Analyse :  associations intermédiaires. revendications
Texte de la QUESTION : Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité sur la politique en faveur des associations intermédiaires. La loi d'orientation n° 98-657 du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions, et son décret d'application, limitent à 240 heures la mise à disposition de personnes par des associations intermédiaires auprès d'entreprises utilisatrices. Or, auparavant, les associations intermédiaires pouvaient mettre une personne à disposition d'une entreprise 240 heures par poste et par employeur. Cette mesure restrictive pénalise considérablement les associations intermédiaires, ainsi que les personnes qui sont engagées dans un parcours d'insertion. Aussi, afin de soutenir les actions des associations intermédiaires, elle lui demande la politique qu'il entend mener en faveur des associations intermédiaires.
Texte de la REPONSE : La limitation, pour les associations intermédiaires (AI), à mettre à disposition les salariés en insertion qu'elles accueillent plus de 240 heures par an dans une même entreprise du secteur concurrentiel relève d'une disposition législative ancienne, mise en oeuvre à la fin des années 1990. En effet, ces associations, fortement aidées et défiscalisées, doivent remplir leur mission d'insertion des personnes en difficulté et ne pas concurrencer les emplois du secteur marchand, qu'il s'agisse de contrat à durée déterminée ou d'emploi intérimaire, qui sont soumis aux cotisations fiscales et sociales. Ce fait serait abusif. Pour autant, rien n'interdit aux AI d'opter pour le statut d'entreprises d'intérim d'insertion pour lesquelles seules les contraintes liées aux règles habituelles en matière de travail précaire et à durée déterminée s'imposent. C'est d'ailleurs ce que nombre d'AI ont fait en créant, dès la fin des années 1990, des structures associées sous la forme juridique d'entreprise de travail temporaire d'insertion, permettant de surcroît aux salariés concernés d'ouvrir droit aux outils de financement de la formation professionnelle des salariés.
UMP 13 REP_PUB Champagne-Ardenne O