FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 2458  de  M.   Copé Jean-François ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-et-Marne ) QG
Ministère interrogé :  Emploi
Ministère attributaire :  Emploi
Question publiée au JO le :  08/09/2010  page : 
Réponse publiée au JO le :  08/09/2010  page :  5562
Rubrique :  emploi
Tête d'analyse :  politique de l'emploi
Analyse :  orientations
DEBAT :

ATTITUDE DU GROUPE GDR POLITIQUE DE L'EMPLOI

M. le président. La parole est à M. Jean-François Copé, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Jean-François Copé. Monsieur le président, il n'est pas d'usage que, à l'occasion d'une séance de questions au Gouvernement, je me substitue à l'un de mes amis députés, en l'occurrence Gérard Cherpion, qui devait poser une question importante sur l'emploi. Si je le fais, c'est pour élever ici, au nom de notre groupe, une protestation très calme, mais très solennelle, à l'encontre des députés communistes, dont le comportement est tout simplement inqualifiable. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. - Exclamations sur les bancs du groupe GDR.)
M. Jean-Paul Lecoq. C'est de votre côté que sont les voyous !
M. Jean-François Copé. Bien loin de l'Assemblée de dialogue, monsieur Accoyer, nous avons entendu des injures, des clameurs, et les députés communistes nouvelle manière ont eu, vis-à-vis du ministre du travail et du Premier ministre, un comportement qui nous a quelque peu surpris.
Si nous travaillons, tous autant que nous sommes, c'est au service de la France. Chaque avis est respectable. La réforme des retraites est vitale pour notre pays, et nous entendons bien défendre ici l'intérêt des Français, en sauvant le système de retraite par répartition.
Au nom de mes amis députés, je souhaite que ce débat se déroule dans le respect de chacun. Monsieur le président, eu égard au comportement que viennent d'avoir les députés communistes, je demande que nous soyons en situation d'appliquer le règlement. Il me semble que, en pareille circonstance, il prévoit, au minimum, un rappel à l'ordre comme sanction pour marquer que chacun, dans les institutions de la République, doit se respecter. (Mmes et MM. les députés du groupe UMP se lèvent et applaudissent. - Applaudissements sur les bancs du groupe NC. - Exclamations sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
M. Marcel Rogemont. Où est la question ?
M. Jean-François Copé. Mais je ne voudrais pas que les communistes imaginent que nous allons laisser passer cette occasion pour rappeler que les résultats de l'emploi en France se sont améliorés grâce à la croissance, grâce au travail des Français et grâce à la politique économique que nous menons. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Je souhaiterais, en pensant à mon ami Gérard Cherpion, qui aurait formulé cette question infiniment mieux que moi, interroger M. Wauquiez sur la situation de l'emploi dans notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'emploi.
M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État chargé de l'emploi. Monsieur le député, c'est bien évidemment en songeant à Gérard Cherpion - qui est, dans votre groupe, l'expert en matière de politique de l'emploi - que je vais vous répondre.
Il nous a en fait interrogés sur la situation et les chiffres de l'emploi. Avec le recul, on mesure que, en la matière, les choix qui ont été faits par le Gouvernement de François Fillon se sont avérés positifs au bout de deux ans de crise. Notre pays a mieux résisté que d'autres, par exemple la Grande-Bretagne ou les États-Unis. D'autre part, depuis plusieurs semaines, les signaux sont en train de se mettre au vert. Nous avons connu deux mois consécutifs de baisse du nombre de demandeurs d'emploi. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Mme Marie-Hélène Amiable. Vous les radiez !
M. Laurent Wauquiez, secrétaire d'État. Pour la première fois depuis la crise, le taux de chômage a reculé, à 9,3 %. D'autres signes ont été remarqués : la hausse des chiffres de l'intérim, la reprise des embauches, la reprise des offres d'emploi collectées par Pôle emploi, la baisse du nombre de plans sociaux.
Bien entendu, c'est là le résultat d'une mobilisation et des choix du gouvernement de François Fillon, qui ont été à rebours d'un traitement statistique du chômage. La seule proposition du parti socialiste en matière de politique de l'emploi consistait à baisser le taux de TVA, mesure qui fut expérimentée en Grande-Bretagne et qui a obtenu des résultats catastrophiques. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
À l'inverse, la majorité a choisi de miser sur des dispositifs comme l'activité partielle, les contrats aidés, la reconversion des demandeurs d'emploi, les mesures de soutien à la création d'activité.
Aujourd'hui, ce sont les fruits de ces efforts que nous commençons à récolter. Certes, la situation reste très difficile pour bon nombre de nos compatriotes et nous ne devons rien lâcher sur le front de l'emploi. Mais l'engagement qu'avait pris le Président de la République d'arrêter en 2010 la hausse massive du chômage sera tenu. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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