Texte de la REPONSE :
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Comme l'a noté le parlementaire, le secretaire d'État chargé de la coopération et de la francophonie a reçu le 4 juin dernier le rapport « Pour une renaissance de la francophonie » préparé par M. Hervé Bourges. Ce document, synthèse d'une enquête sur la francophonie entamée il y a six mois, met en relief trois priorités : rendre plus visible la francophonie, qui représente 200 millions de francophones répartis sur les cinq continents, lui donner une impulsion et mener des efforts concrets en matière linguistique. Ces priorités sont déclinées sous la forme de seize propositions concrètes. Parmi celles-ci, l'inscription au Panthéon des noms de Léopold Sédar Senghor et d'Aimé Césaire, la constitution d'un « programme Erasmus francophone » pour les étudiants, la définition d'un mandat explicite de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui compte cinquante-cinq États et gouvernements membres et treize observateurs, en faveur de la défense des droits de l'homme et de la liberté de la presse ou encore la création d'un portail francophone. Le secrétaire d'État a accueilli avec le plus grand intérêt les propositions de M. Bourges. Il a déclaré qu'il comptait les étudier avec attention et a fait observer que l'usage du français continuait chaque année à séduire de nouveaux locuteurs, partout à travers le monde, et notamment dans les zones non francophones. Il a en outre précisé que certaines propositions du rapport de M. Bourges étaient déjà en cours de réalisation, comme par exemple le portail francophone. Il faut noter par ailleurs que nombre de propositions de M. Bourges, comme celui-ci l'a indiqué lui-même, ne sont pas inédites. Plusieurs des idées sous-jacentes sont soumises aux négociations avec nos partenaires en vue du Sommet de la francophonie qui se tiendra à Québec les 17, 18 et 19 octobre prochain. Le secrétaire d'État est résolu à faire avancer les dossiers de la francophonie. Quelques semaines seulement après sa prise de fonction gouvernementale qui coïncidait avec la célébration le 20 mars de la Journée internationale de la francophonie - à laquelle participait directement le Président de la République, ce qui constitue un événement sans précédent dans l'histoire de l'espace francophone -, le secrétaire d'État a ouvert, le 6 mai, les travaux de la 13e conférence stratégique annuelle de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) tout spécialement consacrés au thème des « défis de la francophonie ». Comme l'aura remarqué le parlementaire à la lecture de ce discours publié le jour même sur le site du ministère, il a exprimé des ambitions fortes dans ce domaine. La francophonie, construite par son identité linguistique, a-t-il indiqué en substance, représente un corpus de valeurs qu'elle affirme clairement - démocratie, diversité culturelle, protection de la planète, fraternité : la mondialisation est une chance pour la francophonie qui, à son tour, est une chance pour la mondialisation dans la mesure où elle peut « l'équilibrer, la diversifier, bref l'humaniser ».
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