FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 25028  de  M.   Vanneste Christian ( Union pour un Mouvement Populaire - Nord ) QE
Ministère interrogé :  Économie, industrie et emploi
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  10/06/2008  page :  4823
Réponse publiée au JO le :  19/08/2008  page :  7171
Rubrique :  TVA
Tête d'analyse :  taux
Analyse :  pompes funèbres
Texte de la QUESTION : M. Christian Vanneste interroge Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur la règlementation en matière de prestations d'obsèques. La Commission européenne poursuit la France devant la Cour de justice des Communautés européennes pour l'application de deux taux de TVA aux prestations d'obsèques : un taux réduit de 5,5 % pour le transport par véhicule et un taux normal de 19,6 % pour le transport par porteurs et le reste des services de pompes funèbres. Or la règlementation européenne définit les obsèques comme une seule et même "prestation unique complexe" devant donc être soumise à un taux unique de TVA. Il aimerait donc avoir l'avis du Gouvernement sur ce sujet et savoir s'il compte engager une réforme de cette TVA.
Texte de la REPONSE : L'article L. 2223-19 du code général des collectivités territoriales énumère sept catégories d'opérations relevant du service extérieur des pompes funèbres, qui est une mission de service public et les distingue des autres activités annexes liées à l'inhumation, qui ne sont généralement pas assurées par des entreprises de pompes funèbres. Les opérations réalisées dans le cadre de cette mission de service public relèvent du taux normal de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), à l'exception des seules prestations de transport de corps réalisées par des prestataires agréés au moyen de véhicules spécialement aménagés, qui relèvent du taux réduit. Si le taux réduit était appliqué à l'ensemble des opérations du service extérieur des pompes funèbres, un manque à gagner budgétaire de l'ordre de 180 millions d'euros en année pleine serait constaté. S'agissant de la procédure d'infraction engagée par la Commission européenne à l'encontre de la France, il n'est pas envisagé de modifier la législation en vigueur dès lors qu'à ce stade la France estime fondée l'application du taux réduit de 5,5 % de la TVA aux prestations de transports de corps par véhicules et du taux normal de la TVA aux autres opérations. La Commission ayant décidé de porter l'affaire devant la Cour de justice, les autorités françaises vont poursuivre la défense de leur analyse devant le juge communautaire.
UMP 13 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O