Texte de la REPONSE :
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Les marchés des céréales connaissent depuis plusieurs mois une tension résultant de la conjugaison de facteurs conjoncturels, essentiellement d'ordre climatique, et de facteurs structurels tenant à l'augmentation de la demande alimentaire mondiale et du développement des biocarburants, en particulier aux États-Unis. Cette situation se traduit par une augmentation des prix de l'alimentation animale pour les éleveurs. Or l'aliment représente une part essentielle des coûts de production d'élevage. Des mesures ont déjà été prises pour réduire les tensions sur les marchés avec la remise en culture des surfaces en jachère. Par ailleurs, un rapport sur l'impact de la hausse des coûts de l'aliment sur les filières animales a été rendu fin octobre, au ministre de l'agriculture et de la pêche, afin d'étudier les différentes pistes permettant de répondre aux difficultés actuelles. Le ministère de l'agriculture et de la pêche s'engage à prendre en compte dans les politiques d'appui au développement des bioénergies, les besoins en alimentation animale pour éviter des tensions sur les marchés. Le ministère de l'agriculture appelle à la modération dans la répercussion des hausses de prix des matières agricoles sur les prix à la consommation. Toutefois, il est souhaitable que toutes les initiatives soient prises, notamment dans le cadre interprofessionnel, pour permettre une juste répercussion de cette hausse des prix des matières premières, actuellement supportées par la production, aux autres acteurs économiques intervenant dans le circuit de commercialisation des produits d'élevage. Le Gouvernement travaille actuellement à une réforme de relations commerciales dans le cadre de l'adaptation de la loi Galland/Dutreil. Celle-ci doit permettre de pratiquer une vérité des prix conforme aux intérêts des entreprises et des consommateurs mais également des producteurs. Le Président de la République a souhaité un cadre spécifique pour les produits agricoles. La réflexion sur la politique agricole commune de l'après 2013 qui s'engage devra anticiper les nécessaires évolutions en matière de stabilisation des marchés.
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