FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 27145  de  Mme   Pavy Béatrice ( Union pour un Mouvement Populaire - Sarthe ) QE
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse, sports et vie associative
Ministère attributaire :  Santé et sports
Question publiée au JO le :  08/07/2008  page :  5837
Réponse publiée au JO le :  07/04/2009  page :  3330
Date de changement d'attribution :  12/01/2009
Rubrique :  sang et organes humains
Tête d'analyse :  sang
Analyse :  dons. réglementation
Texte de la QUESTION : Mme Béatrice Pavy attire l'attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'impossibilité, pour les personnes homosexuelles, de faire un don du sang. En effet, l'une des contre-indications au don du sang, après l'extraction dentaire ou encore une maladie grave, est l'homosexualité. Ainsi, aimer un individu du même sexe rendrait le sang "à risque", et ceci peut importe qu'il ait un comportement intime responsable ou non. Or, si la transmission du SIDA a effectivement touché nombre d'homosexuels dans les premiers temps de l'épidémie, force est de constater que depuis près de dix ans, les hétérosexuels sont eux aussi touchés, de la même manière, par le virus. Par ailleurs, toutes les poches de sang sont vérifiées et testées avant d'être mises à disposition des malades. Aussi, elle souhaite vivement connaître les fondements sur lesquels reposent les critères de refus d'un donneur de sang potentiel, et en particulier d'une personne homosexuelle.
Texte de la REPONSE : Après avis des experts et des agences sanitaires consultés dans le cadre de l'élaboration de l'arrêté fixant les critères de sélection des donneurs de sang, la contre-indication des hommes ayant eu des relations sexuelles avec un homme a été maintenue. Cette contre-indication est fondée sur deux éléments : l'existence d'une période muette de plusieurs jours entre le moment où la personne a été en contact avec le virus de l'immunodéficience humaine et le moment où le virus circule dans le sang et devient détectable ; les données épidémiologiques, qui montrent une forte prévalence du virus de l'immunodéficience humaine chez les hommes ayant eu des relations sexuelles avec les hommes : entre 10 et 18 % contre 0,2 % pour les hétérosexuels. Cette contre-indication ne vise en aucun cas à discriminer ou stigmatiser une partie de la population mais répond à l'impératif de sécurité transfusionnelle. L'arrêté du 12 janvier 2009, publié au Journal officiel du 18 janvier 2009, fixant les critères de sélection sera annuellement révisé. Chaque contre-indication sera réévaluée au regard des données scientifiques et techniques disponibles.
UMP 13 REP_PUB Pays-de-Loire O