DEBAT :
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CHIFFRES DU CHÔMAGE ET CONTRATS UNIQUES D'INSERTION M. le président. La parole est à M.
Jean-Pierre Decool, pour le groupe de l'Union pour un mouvement
populaire. M. Jean-Pierre Decool. Monsieur le ministre du
travail, de l'emploi et de la santé, selon les statistiques publiées vendredi
dernier par Pôle emploi et la DARES, le nombre de personnes n'exerçant aucune
activité a diminué de manière significative en octobre : plus de 20 000
demandeurs d'emplois en moins, soit une baisse de 0,8 %. M. Maxime
Gremetz. C'est parce que Xavier Bertrand est arrivé ! M.
Jean-Pierre Decool. Toutes catégories confondues, cela représente près
de 14 000 chômeurs de moins en France, soit une baisse de 0,3 %. C'est donc
la première fois, depuis le début de la crise en 2008, que le nombre de
demandeurs d'emploi des trois premières catégories diminue. M.
Jean-Pierre Brard. C'est trois fois rien ! Nigaud, va ! M.
Jean-Pierre Decool. Cette tendance constitue un signe très encourageant
pour l'évolution du marché du travail dans les prochains mois, et nous devons
souligner la détermination du gouvernement de François Fillon à soutenir
l'économie et l'emploi dans cette période de crise majeure que nous traversons
encore. M. Jean Glavany. Ils en ont besoin ! M.
Jean-Pierre Decool. Représentant d'un secteur touché par la fermeture
de plusieurs entreprises, je peux témoigner du fait que les élus locaux
s'inquiètent toujours du risque de disparition de nombreuses possibilités
d'emploi et d'insertion pour les personnes les plus fragiles. Dans un
contexte budgétaire contraint, la participation de l'État au contrat unique
d'insertion doit passer de 90 % à 70 % du SMIC horaire brut. Le ministre du
budget a annoncé, il y a peu, que le nombre d'emplois aidés devait passer de 400
000 à 340 000 l'année prochaine, ce qui demeure, malgré tout, l'effort le plus
important jamais réalisé par l'État en la matière. Monsieur le ministre,
pouvez-vous nous indiquer quelles sont les différentes mesures qu'entend prendre
le Gouvernement afin de renforcer sa politique de l'emploi en cette période, et
plus particulièrement en faveur des personnes les plus en difficulté sur le
marché du travail ? (Applaudissements sur les bancs du groupe
UMP.) M. le président. La parole est à M. Xavier
Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé. M. Xavier
Bertrand, ministre du travail, de l'emploi et de la santé.
Monsieur Jean-Pierre Decool, en effet, le chiffre du mois d'octobre est
particulièrement encourageant : ... M. Christian Eckert.
Allez le dire sur le terrain ! M. Xavier Bertrand,
ministre. ...20 300 demandeurs d'emploi de moins, cela signifie que, dans
20 300 familles, un membre a retrouvé un emploi au mois d'octobre. M.
Jean-Pierre Brard. Et la grand-mère est contente ! M. Xavier
Bertrand, ministre. Cela peut être aussi l'occasion d'une
mobilisation renforcée pour remporter la bataille contre le chômage, en
continuant à déployer les moyens engagés depuis des mois par le
Gouvernement. Cette mobilisation passe notamment par l'harmonisation du
contrat de transition professionnelle avec la convention de reclassement
professionnelle, afin de pouvoir la généraliser par la suite. Cette
harmonisation permettra déjà de clarifier les choses et de rendre les outils
disponibles pour tous de la même façon. Cette mobilisation suppose aussi de
choisir l'alternance, sur laquelle nous travaillons avec Nadine
Morano,... M. Jean-Pierre Brard. Pas Morano, au secours
! M. Xavier Bertrand, ministre. ...partant de l'idée
suivante : quand un jeune apprend son métier à la fois à l'école et en
entreprise, il a plus de chance de trouver un emploi ou de garder celui qu'il
occupe déjà dans l'entreprise. Vous avez évoqué les contrats aidés, monsieur
le député. Les crédits votés par l'Assemblée permettront d'en créer 340 000 l'an
prochain, c'est-à-dire plus que le nombre de contrats existant en 2008, avant la
crise. Nous pensons que certains demandeurs d'emploi ont besoin d'être
rapprochés le plus possible du marché du travail, afin qu'ils puissent faire à
nouveau des projets d'avenir. Vous avez aussi parlé de l'engagement de l'État
en faveur des chantiers d'insertion. Oui, cet engagement nécessaire sera
maintenu. Pour nos concitoyens, le marqueur de la sortie de crise sera la
baisse du taux de chômage. C'est la priorité du Gouvernement. Nous y
travaillerons dans les ministères mais également avec vous dans les régions, les
départements et les circonscriptions,. Je vous remercie de votre soutien.
(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
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