Texte de la QUESTION :
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M. Lucien Degauchy attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur l'accroissement de la pression fiscale sur les propriétaires de monuments historiques privés, déjà fortement pénalisés par la baisse des subventions de l'État. Les monuments classés ou inscrits sont d'intérêt public, et ils font partie du patrimoine national. Leurs gestionnaires en sont responsables devant la collectivité, ce qui peut se traduire, en cas de manquement, par des injonctions ou des sanctions. Les monuments qu'ils animent ne sont donc pas des « niches fiscales ». Les déductions fiscales sont un mode de répartition, entre eux-mêmes et l'État, des charges nées de la mission qui leur a été confiée. Mis en place en 1965, le régime fiscal des monuments historiques a permis d'encourager la restauration d'une grande partie du patrimoine monumental de notre pays, et le nombre de monuments privés ouverts au public a été multiplié par sept et demi. Les monuments privés font vivre environ 63 000 salariés dans le secteur du bâtiment et du tourisme. Dès lors, il souhaiterait connaître son avis sur des évolutions de la fiscalité appliquée aux monuments historiques privés, car si de nouvelles dispositions devaient alourdir leurs charges, cela se traduirait par des fermetures de monuments, de nombreuses suppressions d'emplois et un abandon dudit patrimoine.
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