DEBAT :
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DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR LE 31 DÉCEMBRE M. le président. La parole est à M. Patrice
Calméjane, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Patrice Calméjane. Ma question s'adresse à M. le ministre de
l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de
l'immigration. Les fêtes de fin d'année et plus particulièrement le réveillon
de la Saint-Sylvestre, avaient donné lieu, il y a deux ans, à des débordements
de grande ampleur, avec des voitures brûlées, dans plusieurs grandes
agglomérations. Cela vous avait amené à renforcer le dispositif de sécurité
l'année suivante : 30 000 policiers et militaires avaient été déployés sur le
territoire, et plus de 8 000 policiers avaient été mobilisés sur Paris et sa
banlieue. Le dispositif, constitué de policiers et de pompiers, était
particulièrement visible sur les lieux de forte affluence. Par précaution,
l'usage de pétards et autres artifices avait été rigoureusement proscrit, ainsi
que la vente de boissons à emporter et la détention de bouteilles en verre dans
certains secteurs. M. Maxime Gremetz. C'est un
pousse-au-crime, monsieur le ministre : il donne des idées ! M.
Patrice Calméjane. En outre, afin de limiter accidents, embouteillages,
carambolages et autres désagréments liés à l'afflux de véhicules - et parfois à
l'absorption d'alcool par les conducteurs -, les transports en Île-de-France
étaient gratuits. Les encourageants résultats de l'an passé ont prouvé
l'efficacité des services placés sous votre autorité. Notre territoire étant
toujours en plan Vigipirate rouge, pouvez-vous, monsieur le ministre, informer
la représentation nationale des mesures mises en oeuvre cette année afin
d'éviter tout débordement... M. Maxime Gremetz. Arrêtez
! M. Patrice Calméjane. ...et de gérer au mieux, en termes
de sécurité, le passage à la nouvelle année, de manière à ce que nos citoyens
puissent faire la fête en toute tranquillité, à Paris et dans toute la France ?
(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) M. Maxime
Gremetz. C'est vous qui allumez le feu ! M. Patrice
Calméjane. Enfin, comme il me reste un peu de temps et comme je suis le
dernier orateur de mon groupe, j'en profite pour souhaiter à tous les ministres,
à tous nos collègues et à tous les Français de bonnes fêtes de fin d'année.
(Applaudissements.) M. le président. La parole est à
M. Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités
territoriales et de l'immigration. M. Brice Hortefeux,
ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et
de l'immigration. Monsieur le député, vous avez raison de le souligner : les
fêtes de fin d'année sont naturellement une période sensible. C'est d'ailleurs
pour cela que j'ai réuni les préfets la semaine dernière, afin de leur rappeler
toutes les consignes de précaution et de vigilance qu'ils doivent faire
appliquer sur le terrain. Deuxième réflexion, concernant les risques de
débordements que vous avez évoqués à propos de la nuit de la Saint-Sylvestre, je
vous précise que soixante et onze unités mobiles, CRS et escadrons de
gendarmerie, seront mobilisées, soit environ 6 000 policiers et gendarmes qui
seront ainsi en soutien. Le centre opérationnel de Beauvau fonctionnera
naturellement jour et nuit durant cette période. Troisièmement, dans
certaines parties de notre territoire, et notamment dans quelques quartiers et
zones sensibles de votre département, j'ai demandé que l'on mette également en
place des moyens aériens, à l'exemple de ce que nous avions fait l'an dernier,
et qui avait bien fonctionné. À cela s'ajoutera la possibilité pour les
préfets d'interdire la vente d'alcool, voire la consommation dans certains
établissements, ainsi que l'usage des feux d'artifice : on sait dans quel but
ils sont parfois utilisés. M. Maxime Gremetz. Dans les
quartiers, c'est Noël qu'on a interdit ! M. Brice Hortefeux,
ministre. Quatrièmement, vous y avez vous-même fait allusion, ces fêtes
de fin d'année se déroulent dans un contexte où la menace terroriste est réelle.
Le double attentat de Stockholm nous l'a récemment rappelé. Cela signifie donc
qu'effectivement le plan Vigipirate rouge est maintenu. Je vous précise
d'ailleurs qu'il s'agit du plan Vigipirate rouge renforcé : environ 3 400
policiers et gendarmes, ainsi que 980 militaires, sont répartis dans des zones
qui peuvent constituer des cibles potentielles. M. Jean-Paul
Bacquet. Les autres sont en Afghanistan ? M. Brice
Hortefeux, ministre. Vous le voyez, tout est engagé afin que les
fêtes de fin d'année puissent se dérouler dans les meilleures conditions
possibles. Et au nom du Gouvernement, je vous remercie de vos voeux !
(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
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