DEBAT :
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AIDES EUROPÉENNES À LA SUITE DE LA TEMPÊTE XYNTHIA M. le président. La parole est à M. Didier
Quentin, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Didier Quentin. Monsieur le ministre chargé des affaires européennes,
il y a presque un an, le 28 février 2010, la tempête Xynthia frappait durement
les côtes de la Charente-Maritime et de la Vendée, entraînant des pertes
humaines et des dégâts considérables. Dans les jours suivant cette
catastrophe, votre prédécesseur Pierre Lellouche s'est rendu à Bruxelles pour
demander l'aide financière de l'Union européenne au titre du Fonds de solidarité
de l'Union, afin de venir en aide à ces territoires et à ces habitants sinistrés
qui ont dû assumer les conséquences de cette " submersion " avec beaucoup de
courage et d'énergie. Dans cet esprit, le 3 mars 2010, Johannes Hahn,
commissaire européen chargé de la politique régionale, a effectué une visite de
terrain pour prendre toute la mesure de la gravité des dégâts occasionnés par la
tempête sur les littoraux de la Vendée et de la Charente-Maritime. À cette
occasion, il s'est engagé à apporter aux élus et aux victimes un témoignage
concret de la solidarité européenne, en plus des aides de l'État et des
collectivités territoriales, au premier rang desquelles le conseil général de la
Charente-Maritime. (" Ah ! " sur les bancs du groupe UMP.) Près d'un
an après ce drame, pouvez-vous nous préciser quelle aide concrète entend
apporter l'Union européenne en signe de solidarité à nos concitoyens encore
cruellement marqués par une telle catastrophe naturelle et, surtout, dans quel
délai ? M. le président. La parole est à M. Laurent
Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes. M. Laurent
Wauquiez, ministre chargé des affaires européennes. Monsieur
Quentin, vous rappelez que l'on ne doit pas traiter un problème seulement
lorsqu'il est sous le feu des médias. M. Jean-Marc Roubaud.
En effet ! M. Laurent Wauquiez, ministre. Ce fut la
préoccupation constante des parlementaires des départements sinistrés, en
particulier ceux de Charente-Maritime et de Vendée. Les plaies sont profondes
et il faudra du temps pour les cicatriser. Nous avions besoin de l'Europe pour
être à vos côtés dans cette épreuve. Pierre Lellouche et le commissaire Johannes
Hahn, après s'être déplacés, ont pris des engagements qui sont aujourd'hui tenus
: l'aide de l'Union européenne au titre de la solidarité régionale atteint 40
millions d'euros destinés aux départements les plus touchés. C'est là
l'aboutissement de votre combat : c'est vous qui vous êtes battu pour obtenir
ces aides, avec le concours des députés européens - je pense en particulier à
Élisabeth Morin-Chartier. Pour les 38 communes de Charente-Maritime concernées,
cette aide représentera 18 millions d'euros. Pour la dizaine de communes
touchées en Vendée, l'aide sera de 6,5 millions d'euros. Une habitude
française consiste à ne parler de l'Europe que pour lui reprocher de nouvelles
normes, de nouvelles contraintes, de nouvelles embûches. Montrons-nous également
capables d'évoquer l'Europe quand elle se trouve à nos côtés, quand elle nous
aide, quand elle est réactive et nous apporte son soutien dans l'épreuve là où
nous en avons besoin. Il s'agit d'une Europe concrète, qui démontre son utilité
et c'est pour cette Europe-là que nous nous engageons. (Applaudissements sur
plusieurs bancs du groupe UMP.)
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