Texte de la REPONSE :
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Des chercheurs danois ont publié dans le journal de la Société américaine de cancer les résultats d'une étude montrant que la combustion d'encens composé de matières végétales mélangées à des huiles et ou à des hydrocarbures aromatiques, polycycliques, carbonyles et benzène, pourrait être cancérogène. Pour ce faire, ils ont étudié les associations entre l'exposition à la fumée d'encens et l'ensemble des cancers des voies respiratoires dans une cohorte issue de la population chinoise de Singapour. Ainsi ces chercheurs ont suivi entre 1993 et 1998 une cohorte constituée d'un échantillon aléatoire de 61 320 personnes âgées de 45 à 74 ans, indemnes de cancer au début de l'étude. Leur alimentation, condition et mode de vie ont été suivis pendant cinq ans. Ils ont dénombré 325 personnes souffrant de cancers des voies respiratoires supérieures et 825 malades atteints de cancers pulmonaires. Selon cette étude, le fait de respirer fréquemment de l'encens (plus de dix ans d'utilisation pour les malades de la cohorte) multiplie à long terme par 1,8 le risque de cancer épidermoïde - et celui-là seulement - dans l'ensemble de l'appareil respiratoire. Le risque est similaire pour les voies aériennes supérieures et pour les poumons. L'augmentation du risque est proportionnelle à la durée et à l'intensité de l'exposition, pendant la journée ou la soirée. L'utilisation de l'encens en France est beaucoup moins fréquente que chez les Chinois de Singapour et tous les encens n'ont pas le même pouvoir de nocivité. Ces études internationales nécessitent donc d'être consolidées, notamment par l'étude de la nocivité de l'encens en fonction des différentes compositions et des durées d'exposition.
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