FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 31276  de  M.   Couve Jean-Michel ( Union pour un Mouvement Populaire - Var ) QE
Ministère interrogé :  Transports
Ministère attributaire :  Transports
Question publiée au JO le :  23/09/2008  page :  8135
Réponse publiée au JO le :  16/12/2008  page :  10982
Rubrique :  transports aériens
Tête d'analyse :  compagnies
Analyse :  salariés. avantages en nature. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Michel Couve attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur les préoccupations des personnels d'Air France relatives à la remise en cause de leurs facilités de transports. Ces facilités ont toujours été un point déterminant dans leur choix professionnel. Au-delà des déplacements de loisir, ces facilités font partie intégrante de leur culture d'entreprise et induisent un mode de vie particulier. Cette remise en cause leur paraît d'autant plus injuste que de nombreux salariés ont créé des foyers familiaux en province, loin des aéroports parisiens, grâce à ces facilités qui leur permettaient de garder un lien fort avec leur famille éloignée. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures envisagées pour répondre aux préoccupations de ces salariés qui souhaitent que la spécificité de leur métier ainsi que les conditions particulières qui y sont attachées soient reconnues.
Texte de la REPONSE : La réglementation relative aux avantages en nature a fait l'objet d'une refonte fin 2002 (arrêté du 10 décembre 2002 précisé par une circulaire du 7 janvier 2003), après un travail conjoint de l'administration et des représentants des entreprises et salariés (qui sont consultés sur les textes et qui sont membres des conseils d'administration de l'ACOSS et des URSSAF). Il n'y a pas eu d'évolution récente de la réglementation. Les avantages en nature liés à des réductions tarifaires pratiquées par les entreprises pour leurs salariés sur les produits et services de l'entreprise (billets d'avion, vente de véhicules, billets de train, fourniture d'électricité...) sont exonérés de charges sociales lorsque la réduction tarifaire reste dans la limite de 30 % par rapport au prix public le plus bas ; sinon, ils sont réintégrés dans l'assiette des cotisations sociales. Ce principe avait déjà été introduit par une lettre d'instruction de la direction de la sécurité sociale de 1991 et a été repris dans la circulaire de 2003. L'ensemble des entreprises du secteur des transports doivent aujourd'hui se mettre en conformité avec cette réglementation. Il en va de l'équité au regard des règles d'assujettissement. Il n'y a là aucune volonté de remise en cause des avantages en nature bénéficiant aux salariés des entreprises, notamment dans le secteur du transport aérien, où des billets gratuits ou à tarif préférentiel bénéficient aux salariés. Les entreprises peuvent maintenir ces avantages gratuits ou à des tarifs inférieurs à 70 % du prix public en les intégrant dans l'assiette des cotisations, ce qui permet également aux salariés d'acquérir de meilleurs droits au titre de la sécurité sociale. Elles peuvent aussi faire le choix de définir des conditions préférentielles de vente à leurs salariés permettant de rester dans la limite de 30 % de réduction, et donc sans acquitter de cotisations de sécurité sociale. Pleinement conscients des particularités d'utilisation des billets délivrés par les compagnies, les travaux menés en étroite collaboration entre les administrations et les entreprises du secteur ont permis de définir une évaluation de ces avantages prenant en compte leur valeur réelle en tenant compte de ces spécificités. Une circulaire de la direction de la sécurité sociale, opposable à l'ensemble des URSSAF, viendra préciser d'ici à la fin de l'année les modalités de mise en oeuvre, dans le secteur du transport aérien de voyageurs, des règles relatives à la valorisation de ces billets en présentant un barème de prix par destination ou par catégorie de destination au-dessus duquel le billet vendu au salarié ne peut être considéré comme un avantage en nature. Ces règles seront ainsi applicables pour l'ensemble des salariés du secteur. Une solution équilibrée et partagée par les entreprises et par les salariés du secteur du transport aérien a pu ainsi être trouvée.
UMP 13 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O