FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 32142  de  M.   Estrosi Christian ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse, sports et vie associative
Ministère attributaire :  Santé, jeunesse, sports et vie associative
Question publiée au JO le :  07/10/2008  page :  8540
Réponse publiée au JO le :  30/12/2008  page :  11369
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  dépression
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Christian Estrosi attire l'attention Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur l'enquête de l'institut de veille sanitaire qui estime qu'entre 5 à 8 % des Français ont déjà souffert d'épisodes dépressifs majeurs. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer son sentiment sur cette enquête et les mesures qu'elle met en oeuvre pour lutter contre cette maladie.
Texte de la REPONSE : La dépression et les épisodes dépressifs majeurs représentent en France, comme dans de nombreux pays occidentaux, un véritable enjeu de santé publique. Les coûts socio-économiques de la dépression sont considérables, non seulement pour le système de santé, mais aussi pour la société dans son ensemble en raison notamment des coûts indirects comme l'absentéisme au travail et la baisse de performance des personnes malades. La somme de ces coûts a été évaluée par la commission européenne en 2005 à la perte de 1 % du PIB dans les pays de la zone euro. Aussi, deux objectifs de la loi de santé publique concernent les troubles dépressifs. Le premier objectif vise à réduire de 20 % le nombre de personnes dont les troubles bipolaires, dépressifs et névrotiques ne sont pas diagnostiqués. Le deuxième objectif cible une augmentation de 20 % des personnes traitées selon les recommandations de bonne pratique clinique. Le repérage précoce de la dépression est l'objectif de plusieurs actions en cours. La diffusion auprès des médecins intervenant dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de la « mallette dépression », élaborée à la demande de la direction générale de la santé par des sociétés savantes de psychiatrie et de gériatrie, facilite le diagnostic de la dépression chez les personnes âgées. L'entretien individuel, ou en couple, proposé en début de grossesse et la création de postes de psychologues en maternité, à la suite du plan « périnatalité 2005-2007 », devrait permettre de repérer précocement la dépression post-natale. L'amélioration des pratiques professionnelles est visée par la mise à disposition de recommandation de bonnes pratiques cliniques et de référentiels d'auto-évaluation dans le domaine de la dépression par la Haute Autorité de santé (HAS) et de recommandations de bon usage des médicaments antidépresseurs par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS). Une campagne médiatique a été menée par l'institut national de prévention et d'éducation par la santé (INPES) au niveau national en novembre et décembre 2007. Cette campagne visait à faciliter le recours aux soins des personnes souffrant de cette maladie et à promouvoir une prise en charge conforme aux recommandations de bonne pratique clinique. Une évaluation de cette campagne a montré que son impact avait été particulièrement important (503 274 connections sur le site internet de la campagne et 255 229 guides commandés) et qu'elle avait atteint son coeur de cible puisque 88 % des internautes interrogés étaient ou avaient été confrontés à la dépression.
UMP 13 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O