Texte de la REPONSE :
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L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologies (OPECST), qui vient de rendre son rapport sur les risques épidémiques (bioterrorisme, émergence, maladies délaissées par l'industrie pharmaceutique, etc.), propose un partenariat entre les pouvoirs publics et l'industrie des vaccins pour préparer la France à faire face à ces risques. Ce type d'approche semble en effet pertinent et fait partie des dispositifs que le ministère chargé de la santé étudie. Quelques opérations ont ainsi été mises en place ponctuellement pour répondre à des situations spécifiques, sur le risque méningite notamment. Toutefois, ce partage du risque entre les industriels et l'État nécessite des investissements importants et un très fort engagement des pouvoirs publics à toutes les étapes de développement d'un produit pharmaceutique (expression des besoins, engagement à acquérir les produits développés, suivi des étapes de recherche et de développement, essais cliniques, procédures d'autorisation de mise sur le marché, etc.) et cela sans assurance d'obtenir in fine un résultat répondant aux besoins de la réponse aux urgences sanitaires. De ce fait, un travail exploratoire est en cours afin d'adapter au contexte français l'expérience américaine dans ce domaine, qui malgré des moyens financiers et humains très conséquents a des difficultés à mobiliser les industriels de la pharmacie à cause, notamment, de marchés qui restent limités.
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