FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 33587  de  M.   Benoit Thierry ( Nouveau Centre - Ille-et-Vilaine ) QE
Ministère interrogé :  Agriculture et pêche
Ministère attributaire :  Agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  28/10/2008  page :  9133
Réponse publiée au JO le :  06/01/2009  page :  59
Rubrique :  consommation
Tête d'analyse :  sécurité alimentaire
Analyse :  importations. politiques communautaires
Texte de la QUESTION : M. Thierry Benoit attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les inquiétudes de la filière avicole française à l'égard d'un classement tarifaire avantageux des viandes de volaille « huilées », qui relèvent de plein droit du chapitre 020713 de la nomenclature douanière européenne. Une telle mesure accentuerait la concurrence internationale, en favorisant l'importation sur le territoire national de produits échappant aux normes de production européennes. Après la menace des viandes chlorées américaines, il serait regrettable que l'huile devienne le nouvel ingrédient d'une concurrence faussée par des producteurs en mal de subterfuges.
Texte de la REPONSE : Le classement tarifaire des viandes de volaille huilée en produits transformés (chapitre 16 de la nomenclature douanière) peut contribuer à une forte augmentation des importations de viande de volaille, à la faveur de droits de douane réduits. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement défend le classement tarifaire de ces viandes en produits frais (chapitre 02) qui bénéficient d'une meilleure protection tarifaire face aux importations. Cependant, la décision sur cette question relève de la Commission, après vote des États membres en comité douanier. La France a donc mobilisé plusieurs de ses partenaires afin que ce point soit ajouté à l'ordre du jour du Comité spécial agriculture du 17 novembre 2008, à l'issue duquel 14 États membres se sont déclarés favorables à la position française d'un classement des viandes de volailles huilées en produits frais. Toutefois, la Commission européenne a rappelé les conséquences du panel Organisation mondiale du commerce (OMC) « viande de volaille saumurée » et a appelé à la prudence. Dans des circonstances similaires, la Communauté européenne a perdu un contentieux à l'OMC et a dû concéder des contingents d'importation importants à droits de douane réduits. La France va poursuivre son action afin de trouver une solution communautaire pragmatique qui permette une mise en oeuvre efficace de la protection douanière de la filière volaille. Une telle réponse est certes complexe à définir et à mettre en oeuvre compte tenu du contexte juridique international et des procédures communautaires, mais le ministère de l'agriculture et de la pêche veillera à ce qu'une décision favorable aux intérêts économiques en jeu puisse être proposée le plus rapidement possible.
NC 13 REP_PUB Bretagne O