DEBAT :
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LIBÉRATION D'HERVÉ GHESQUIÈRE ET STÉPHANE TAPONIER M. le président. La parole est à M. Pierre
Méhaignerie, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire M.
Pierre Méhaignerie. Monsieur le Premier ministre, après tant de
souffrance et d'attente, nous mesurons le bonheur et l'espoir des familles des
deux journalistes libérés, mais nous n'oublions pas l'angoisse des familles qui
comptent un être cher encore retenu dans des territoires en difficulté. Aussi
avez-vous certainement un message à adresser au pays. (Applaudissements sur
les bancs du groupe UMP.) M. le président. La parole
est à M. François Fillon, Premier ministre. M. François
Fillon, Premier ministre. Monsieur le président, mesdames et
messieurs les députés, je veux vous confirmer que depuis quelques heures nos
deux otages français en Afghanistan sont entre les mains des forces françaises
sur la base de Tagab. Nous attendions, pour faire circuler l'information, que
les familles des deux journalistes aient été directement informées de cette
nouvelle qu'elles attendaient avec tant d'impatience. (Applaudissements sur
tous les bancs.) Nos deux otages sont en bonne santé et ils seront dans
quelques heures sur le sol français. Je veux, à cette occasion, souligner la
souffrance qui a été la leur au cours de l'épreuve qu'ils ont traversée, mais je
veux aussi dire que, depuis la première minute, l'ensemble des services de la
République ont concouru à leur libération. Je veux dire toute la gratitude qui
est la nôtre pour ces hommes et ces femmes qui, souvent dans l'ombre, ont
travaillé à cette libération en prenant beaucoup de risques personnels. Ce sont
des hommes et des femmes que l'on ne remercie jamais, que l'on ne voit jamais,
mais sans lesquels rien n'aurait été possible.
(Applaudissements.) Enfin, cette libération nous fait penser à tous
les Français encore retenus en otage, au Sahel, en Somalie, au Yémen. Nous
allons oeuvrer avec la même détermination pour obtenir leur libération, et j'en
profite pour lancer un appel à ceux qui les détiennent. Nous venons d'assister
dans le monde arabe à des révolutions qui ont suscité beaucoup d'espoir, pour la
victoire de la démocratie, pour le respect des droits de l'homme. Ce vent de
liberté qui a soufflé, qui souffle sur le monde arabe doit aussi être pris en
compte par ceux qui retiennent des otages pour qu'ils prennent conscience que ce
n'est pas cette méthode qui leur permettra d'atteindre leurs objectifs. Ils
doivent libérer ces hommes et ces femmes et s'intégrer dans le débat
démocratique. (Applaudissements nourris.)
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